Le Pays d'Auge (Édition Sud)

« Le repas n’était pas prêt », la fille violentée

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Livarot-Pays d’auge. Jeudi, le tribunal de Lisieux se penchait sur une histoire « tristement banale » de violence conjugale, du côté de Livarot-pays d’Auge, survenue en novembre 2016. L’homme de 21 ans, au casier judiciaire vierge, était accusé d’avoir violenté sa compagne sur fond d’alcool.

Ce soir-là, selon le récit fait par le président du tribunal, il a d’abord frappé sa concubine, avec qui il vit depuis près d’un an, à la joue gauche. La victime termine la tête dans le frigo avant d’être tirée par la gorge et de finir par terre, avec une tentative d’étrangleme­nt. La jeune fille a dû se réfugier derrière deux autres personnes, dont l’oncle de l’homme, également présents dans le domicile. Avec plusieurs hématomes (bras, visage…), elle aura un jour d’ITT.

Le déclencheu­r de cette violence ? « Le repas n’était pas prêt quand il est arrivé… » , lâche la fille, qui dit avoir « encore peur » . Là où son ancien compagnon parle, lui, d’une histoire de jalousie. Si la défense parle d’un « fait ponctuel sous l’effet de l’alcool » , l’avocat de la victime voit « une forme de déni » du prévenu. Selon les magistrats, les faits de violences étaient récurrents dans ce couple : violence verbale quotidienn­e et physique « une fois tous les trois mois » .

« Si un auteur n’est pas capable d’aller explorer sa propre violence sans la mettre sur le compte de l’alcool, tonne le parquet, alors il y a risque de réitératio­n. » Verdict : six mois avec sursis, avec l’obligation de soins, de suivre un stage de sensibilis­ation sur les violences conjugales et l’interdicti­on totale de rentrer en contact avec la victime.

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