Belle fréquentation aux Traversées littéraires ce week-end
Samedi, le salon du livre organisé par l’association Lire à Pont-l’Evêque, a récompensé l’auteure Anne Godard pour son deuxième roman.
Samedi, 14 h 30 sonnaient l’heure des récompenses au Marché Couvert de Pont-l’Evêque. La deuxième édition des Traversées littéraires honorait le deuxième roman d’un auteur avec le prix Alain Spiess-Les Traversées littéraires. Françoise Spiess, une des organisatrices, prend la parole devant une assemblée d’auteurs et de lecteurs tout sourire. « Le prix du deuxième roman n’existait pas. Il est parfois très difficile de le faire éditer. » Sept finalistes
Parmi les sept finalistes en lice, Hoai Huong Nguyen se place en deuxième position pour son livre « Sous le ciel qui brûle ». La jeune femme française née de parents vietnamiens y raconte l’histoire d’ « un personnage qui fuit la guerre du Vietnam en France ».
Tahar Ben Jelloun, auteur marocain et prix Goncourt en 1987, annonce Anne Godard lauréate pour « Une chance folle » (Éditions de minuit). C’est l’écrivain et psychiatre belge François Emmanuel qui lui remet un chèque de 1 000 €. « J’ai écrit un premier roman, puis un deuxième qui m’a poussé à aller un peu plus loin. C’est un bonheur et un encourage- ment extraordinaire », déclare l’écrivaine et professeure de lettres, très émue. Une petite fille au corps brûlé…
Anne Godard avait déjà reçu le grand prix RTL-Lire pour son roman « L’inconsolable », publié en 2005. « C’est difficile d’en écrire un deuxième, l’attente est importante », confie-t-elle. Un extrait de son nouvel ouvrage est lu au public, c’est l’histoire d’une petite fille brûlée lors d’un malheureux accident du quotidien. Elle va devoir apprendre à grandir avec un corps meurtri par les cicatrices. « C’est un personnage, je n’ai pas voulu raconter ma vie. Ça passe par des regards, des rencontres. » L’auteure a surtout voulu exprimer « la peau, l’idée que le rapport aux autres est forcément douloureux ».
Côté stands, les lecteurs ont leurs chouchous. La présence de Tahar Ben Jelloun en a ravi plus d’un. « J’ai lu tous ses livres, ils sont tous bien ! » s’extasie une dame qui en fait dédicacer plusieurs. Ce dernier, venu de métropole, dit « bien connaître Pont-l’Evêque ». Ces récents ouvrages, traitant notamment du terrorisme en France (« Qui est Daech ? », « Un pays sur les nerfs » ) , peuvent toucher selon lui « tout le monde » , aussi bien Parisiens que Pontépiscopiens. « Le terrorisme est aveugle, il est partout », déclare-t-il.
Côté organisation, Elisabeth Belna se dit « satisfaite. Les gens ont le sourire, il y a une bonne fréquentation » , même si elle n’a néanmoins pas souhaité communiquer sur le nombre de participants.
L’organisatrice annonce déjà préparer une troisième édition qui se tiendra à la même période. En attendant, à vos lectures !