Le Pays d'Auge (Édition Sud)

La coquille Saint-Jacques de la Baie PÊCHE. de Seine a de beaux jours devant elle

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La pêche à la coquille Saint-jacques a ouvert lundi en Baie de Seine, face à Ouistreham. Conforméme­nt aux prévisions, la saison s’annonce exceptionn­elle

L’ouverture de la pêche à la coquille Saint-Jacques en Baie de Seine, soit à l’intérieur de la bande des 12 milles qui longe le littoral normand, a eu lieu lundi, avec 15 jours d’avance mais sur une seule des cinq zones de la Baie de Seine, en l’occurrence celle qui fait face à Ouistreham qui était fermée à la pêche en 2016.

« Il y avait un gros pourcentag­e de juvéniles. Nous avons voulu leur laisser le temps de grossir et maintenir les stocks… » explique Dimitri Rogoff, président depuis 15 ans du groupement Normandie Fraîcheur Mer*, également président du nouveau Comité Régional des Pêches de Normandie

Bonne démarche manifestem­ent puisque les premières coquilles pêchées lundi sur cette zone sont en nombre et de belle taille, conforméme­nt aux prévisions. De belle taille

Les sondages réalisés chaque année par l’IFREMER courant d’été avaient en effet délivré un verdict des plus encouragea­nts : le gisement dénommé « de la Baie de Seine » dispose cette année d’une biomasse ( d’un stock) de près de 50.000 tonnes de coquilles de belle taille, à mettre en regard avec des prélèvemen­ts moyens de 15.000 tonnes en Normandie ces dernières années.

Les qualificat­ifs pour cette nouvelle saison qui démarre sont donc très enthousias­tes sur les quais. « Nous n’avons jamais connu de tels volumes » , poursuit Dimitri Rogoff, qui tient à préciser que « ces bons résultats sont notamment le fruit d’une bonne gestion de la ressource, une bonne gestion que nous allons encore renforcer ! » Une pêche raisonnée

Les pêcheurs ont donc décidé de mesures drastiques de gestion et de contrôle. En premier lieu avec cette ouverture anticipée de 15 jours et progressiv­e zone après zone d’ici la mi-décembre, diminution des temps de pêche et de surveillan­ce accrue des cap- tures avec entre autres, la mise en place d’un contrôle aérien. « L’objectif est clair : poursuivre les efforts en matière de pêche raisonnée et ainsi garantir aux consommate­urs de la belle coquille le plus longtemps possible. L’idée est, comme dans l’agricultur­e, d’instaurer un système de jachère. »

Les profession­nels vont répéter le dispositif cette saison en gardant cette fois, et pour les mêmes raisons, l’Ouest de la Baie de Seine fermé. Un dispositif qui les rend optimistes pour les 10 ans à venir.

Une ressource abondante et de qualité qui ne se traduira pas pour autant par une baisse du prix d’achat pour le consommate­ur. La coquille pêchée en baie de Seine se vend dès mardi sous la Halle à Trouville-sur-Mer à 6 euros le kilo (décortiqué­e). C.L.

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