Dix ouvrages sélectionnés pour le littéraire de Trouville
Le prix de Trouville - Pavillon Augustine est un prix littéraire créé à l’initiative du romancier Stéphane Héaume et d’Arnaud Pelhate, directeur de la brasserie Le Pavillon Augustine.
Ce prix littéraire dont la première édition a eu lieu en 2016 distingue un ouvrage de fiction de langue française (roman, récit ou recueil de nouvelles) faisant une large place à l’imagination, et plus particulièrement à la présence de la mer ou des villes portuaires.
« L’idée de créer un prix littéraire à Trouville est née de façon inattendue, se souvient Stéphane Héaume. Arnaud Pelhate venait d’ouvrir le Pavillon Augustine et je trouvais l’ambiance sympathique donc j’y suis souvent allé au point de sympathiser avec Arnaud. Un jour, il m’a demandé ce que je faisais. Quand il a su que j’étais écrivain, il m’a fait part de son envie de créer un prix littéraire » . L’idée séduit l’écrivain qui rêve de dépoussiérer les prix littéraires. Il surmonte ses réticences, vainc des appréhensions en matière d’organisation et de complexité et se lance avec fougue dans l’aventure.
Il faut dire que Stéphane Héaume a quelques auteurs dans la rubrique amitié de son carnet d’adresses. « Je connaissais l’importance de la composition d’un jury en raison des liens que les membres peuvent tisser » avoue l’écrivain qui recueille à l’unanimité l’enthousiasme et l’approbation des auteurs qu’il sollicite. Des « pointures » dans les membres du jury
Stéphane Héaume a l’intelligence de choisir comme présidente du jury Anne Heilbronn, « une amoureuse des livres mais qui n’écrit pas. La personne idéale pour animer les débats entre nous. Elle était faite pour le rôle » sourit Stéphane Héaume. Il ne manquait plus qu’un président d’honneur. La présence de Pierre Berger s’est imposée comme une évidence. Quelques mois avant de disparaître, l’homme d’affaires avait renouvelé son soutien au prix de Trouville. Il ne verra pas la seconde édition mais nul doute que son esprit et son intelligence planeront sur les membres du jury au moment de la délibération. Alice Zeniter : du prix au jury
En 2016, le premier prix de Trouville a récompensé Alice Zeniter, la romancière et dramaturge née à Alençon qui était en lice, et l’une des favorites, pour le prix Goncourt cette année avec L’art de vivre. Trouville ne s’y était pas trompé en consacrant Juste avant l’oubli qui raconte le pèlerinage d’un panel d’intellectuels fétichistes, passionnés par la vie et l’oeuvre d’un maître incontesté du polar : Galwin Donnell, disparu mystérieusement alors qu’il vivait en reclus sur une petite île perdue des Hébrides. L’auteure fera cette année partie du jury, avec une dizaine d’autres membres.
Ils sont donc 10 écrivains cette année à espérer lui succéder. Les nouveautés 2018
Pour sa seconde édition, le prix de Trouville a décidé d’aller à la rencontre des lycéens et des résidents des maisons de retraite pour les inciter à voter. Car, et c’est l’une des originalités de ce prix, il permet aux Trouvillais de voter. Pour cela, du 1er mars au 8 juin, tous les habitants qui le désirent peuvent participer et c’est le maire en personne qui se chargera de défendre le vote de ses administrés le 9 juin devant l’ensemble du jury.
Une fois toutes les voix comptabilisées les résultats seront proclamés au Pavillon Augustine lors d’une lecture musicale. Au son du violoncelle de Christian-Pierre La Marca une lecture de textes de Flaubert et Alexandre Dumas sur Trouville sera proposée au public pour clore en beauté cette seconde édition du premier prix de Trouville. Sophie QUESNEL