Le Pays d'Auge (Édition Sud)

Christian Kouakou, le « super sub » veut sortir du banc

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Remplaçant le plus utilisé par Patrice Garande, Christian Kouakou ne veut pas se contenter de ce statut. L’Ivoirien de 26 ans, au parcours sinueux, sait qu’il doit encore progresser pour convaincre définitive­ment son coach.

Il s’est invité un peu par surprise au bal de la Ligue 1 mais, maintenant qu’il a glissé le pied dans la porte, Christian Kouakou entend bien continuer à pousser pour se faire une place sur la piste de danse. Revenu sur la pointe des pieds d’un prêt à Nîmes, à l’étage inférieur, après six premiers mois caennais plutôt neutres, l’attaquant ivoirien ne figurait pas forcément dans les plans de Patrice Garande en début de saison, malgré huit buts en 28 matches avec les Crocos. « Le coach a été direct avec moi, note l’ancien complice d’Andy Delort, à Tours. Il m’a dit que ce serait compliqué d’être titulaire, mais que je pouvais rester sans problème à Caen. » « Je dois redoubler d’efforts »

Auteur d’une bonne préparatio­n estivale, Kouakou est le remplaçant le plus utilisé par le staff malherbist­e depuis le début de saison. Avec huit entrées en jeu, pour un total de 10 apparition­s en championna­t, il cumule 396 minutes de jeu. Des statistiqu­es dans lesquelles le joueur ne veut pas se laisser enfermer, quand bien même Patrice Garande le trouve plus dangereux quand il ôte son survêtemen­t en fin de match. « Ma place n’est pas sur le banc ! En tant que compétiteu­r, ce que je veux, c’est jouer le plus possible. Mais c’est le choix du coach et il faut le respecter. Si je ne suis pas plus sur le terrain, c’est que je dois faire encore plus, je dois redoubler d’efforts. »

Son axe de progressio­n prioritair­e, le natif d’Abidjan le connaît parfaiteme­nt. Avec une passe décisive en Ligue 1, l’ailier droit peine à peser sur le tableau d’affichage. « J’ai marqué à Lorient, en Coupe de la Ligue, alors que j’étais titulaire », fait-il toutefois remarquer. Reste qu’il n’a pas encore démontré dans l’élite l’efficacité qu’il avait en Ligue 2, et qui avait incité le Stade Malherbe à aller le cher- cher à Tours (26 buts en 110 matches, toutes compétitio­ns confondues). Le retourné inscrit face à Monaco (2-2, le 4 mars 2016), reste à ce jour son unique réalisatio­n au top niveau. « Je me crée beaucoup d’occasions mais j’ai un problème de finition, admet-il humblement. Le coach me demande d’être plus tueur. Je travaille beaucoup à l’entraîneme­nt pour gagner en sang- froid devant le but. » Un poste à apprivoise­r

Pour sa défense, le milieu offensif peut justement avancer le travail défensif qu’il abat. Dans le système en 4-4-2 adopté cette saison, les joueurs de couloir ont moins l’occasion de briller. Ils sont là avant tout pour servir les deux pointes que sont Ivan Santini et Ronny Rodelin. Une position que l’ancien buteur du Muangthong United, en Thaïlande ( lire encadré), doit encore apprivoise­r. « Auparavant, j’ai toujours évolué en pointe, rappelle- t- il. Mais le plus important, c’est d’apporter un plus quand je suis sur le terrain. »

Une maxime que le numéro 13 du SM Caen compte bien appliquer lors des deux prochains matches, qui verront les partenaire­s de Julien Féret recevoir consécutiv­ement Nice, ce dimanche 19 novembre, puis Bordeaux, samedi 25 novembre. « On veut mettre le paquet pour rester en haut de tableau. On ne va pas lâcher. » Les Malherbist­es, eux aussi, veulent s’inviter au bal des prétendant­s.

Nicolas Claich

 ?? © Nicolas Claich/ Liberté - Le Bonhomme libre. ?? Malgré son numéro 13, Christian Kouakou ne veut pas se contenter d’un statut d’éternel remplaçant. Photo
© Nicolas Claich/ Liberté - Le Bonhomme libre. Malgré son numéro 13, Christian Kouakou ne veut pas se contenter d’un statut d’éternel remplaçant. Photo

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