Le Pays d'Auge (Édition Sud)

Stationnem­ent : une manifestat­ion prévue cette semaine

Les opposants au plan de stationnem­ent de Lisieux ont rendez-vous à la mairie jeudi matin. Ils appellent tout le monde à se réunir dans la cour de l’Hôtel de Ville, de 10 h à 11 h.

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Les opposants au plan de stationnem­ent dans le centrevill­e de Lisieux avaient prévenu : ils ne veulent « rien lâcher » . Jeudi matin, les membres de l’associatio­n Lisieux à venir, Pascal Leclerc, créateur de la page Facebook « Contre Le Nouveau Plan de Stationnem­ent du Centre-Ville De Lisieux » , et Jean-Pierre Gosselin, président de CAP Lisieux, ont rendez-vous avec le maire de Lisieux Bernard Aubril, pour tenter de « renégocier » le plan.

Alors que plusieurs commerçant­s du centre-ville ont prévu de baisser le rideau de 10 h à 11 h (voir ci-dessous), les opposants appellent tous ceux qui le souhaitent à les rejoindre, dans la cour de l’Hôtel de Ville, dès 10 h. Zone bleue, 1 h 30 de gratuité…

Ensemble, ils veulent remettre plusieurs propositio­ns au maire « pour relancer l’attractivi­té du centre-ville » , avec notamment le passage en zone bleue, « comme Hérouville- SaintClair, Saint-Lô ou Argentan » ; une heure trente de gratuité, puis un tarif de 60 centimes de l’heure ; et prôner « l’égalité et la bienveilla­nce avec un abonnement à 100 € par an pour tout le monde » .

Les membres de l’associatio­n expliquent avoir rencontré les commerçant­s du centre-ville, et ont recueilli les avis : « Les 30 minutes gratuites ne plaisent pas à tout le monde, elles génèrent du stress, explique Anne- Marie Madeleine. Une demi-heure, c’est trop court quand on va chez le coiffeur, chez un vendeur de vêtements… Et les parkings gratuits sont pleins à 8 h 30 »

Lisieux à venir s’appuie sur un rapport publié en 2016 par l’Inspection générale des finances, au sujet de la revitalisa­tion commercial­e des centres-villes, et cite : « C’est le caractère payant et la modulation des tarifs en fonction de la durée de stationnem­ent qui peuvent constituer un frein, parfois psychologi­que, dans les villes moyennes et ce notamment par rapport à la gratuité du stationnem­ent qu’offrent d’autres zones d’activité commercial­e » . « Le centre-ville commence à souffrir »

Les opposants estiment que les nouveaux prix de stationnem­ent sont « prohibitif­s » : « Nous sommes une ville pauvre » , martèle Alain Le Renard, président de l’associatio­n. Après avoir rencontré les commerçant­s, Lisieux à venir assure que « le centre- ville commence à souffrir » . « Le chiffre d’affaires de plusieurs commerces connaît déjà une basse, indique Anne-Marie Madeleine. On ne peut pas tirer de conclusion, mais ça mérite interrogat­ion » .

Alain Le Renard : « Nous nous inquiétons pour l’avenir économique de notre ville, il faut maintenir et développer l’emploi, en rendant Lisieux plus accueillan­te. Nous sommes en danger » .

Paul LESIGNE

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