A la tête d’une exploitation agricole, INSOLITE. Céline pose dans un calendrier glamour
Céline Grémont, agricultrice à Bosc-Roger-en-Roumois (Eure) a participé au calendrier Belles des Prés 2018, qui met en valeur la féminité dans le monde rural. L’éleveuse raconte cette expérience insolite. C’est la seule femme de Normandie à y figurer
Quand elle parle de son activité professionnelle, Céline Grémont entend souvent la même remarque : « Ah bon, vous êtes agricultrice ? Ce n’est pas possible. »
« Les gens ne me croient pas » , sourit la jeune femme de 34 ans, associée au sein d’une exploitation de 70 vaches Prim’Holstein et de 120 hectares de cultures. Même en tenue de travail, elle tient toujours à être coquette, entre maquillage et boucles d’oreille. « Et on peut être agricultrice sans être cloîtrée toute la journée chez soi avec des bottes » , lance l’éleveuse. « Casser les préjugés »
Alors, pour « casser certains préjugés » , elle a répondu à une annonce faisant la promotion sur Facebook du casting des Belles des Prés 2018. Un calendrier dans lequel les agricultrices se transforment en mannequins avec l’objectif de valoriser la féminité et le glamour à la campagne.
Encouragée par ses « amis fidèles » , elle a tenté sa chance, « sans trop de conviction » , pour s’amuser. Sa candidature a retenu l’attention du photographe. Après plusieurs échanges par voie électronique, Johann Baxt est venu à sa rencontre à BoscRoger- en- Roumois, au mois de juin. Les deux se sont mis d’accord sur le choix du cadre. Céline a tout de suite pensé aux vaches, mais le thème avait déjà été choisi par une autre Belle des Prés. Alors, finalement, c’est dans une cuisine que le cliché a été réalisé. On y aperçoit la jeune femme en pleine préparation d’une tarte aux pommes, l’un de ses desserts préférés. « La pomme, c’est le symbole de la Normandie » , ajoute-telle. Et Céline étant la belle des prés du mois d’octobre 2018, c’est exactement le produit de saison.
Céline a reçu le calendrier il y a quelques jours seulement. Il fallait avoir de l’audace pour oser participer à cette aventure. « Il y a encore un an et demi, je n’aurais sans doute pas fait ça, j’étais peut-être trop recroquevillée sur mon travail. Là, je suis contente de moi, fière de l’avoir fait.»
Elle est notamment fière de participer à une bonne cause, puisqu’un euro est reversé sur chaque calendrier vendu à l’association « Le cancer du sein, parlons-en ! »
Elle est heureuse aussi de promouvoir son métier d’agricultrice qu’elle exerce depuis l’âge de 17 ans, toujours dans la même exploitation.