Jeudi, des commerçants vont baisser le rideau
Trois questions à JeanPierre Gosselin, président de CAP Lisieux, l’association des commerçants. Jean-Pierre Gosselin, que reprochez-vous au plan de stationnement ?
L’association CAP Lisieux n’a jamais été consultée pour ce plan de stationnement. On avait pris acte de ce plan comme tout le monde, dans la presse, c’est un peu embêtant. La communication a été défaillante. Les positions ont été différentes entre le moment où c’était gratuit, payant, toléré… Il touche les employés qui sont confrontés au prix des abonnements : 230 € ou 330 €. D’autre part, la demi-heure gratuite ne nous convient pas du tout : entre acheter une baguette de pain et venir en rendez-vous chez un spécialiste ce n’est pas du tout la même chose. Nous demandons une renégociation de tous ces éléments. Aujourd’hui, on est complètement en phase avec Alain Le Renard et Pascal Leclerc. Ce plan a-t-il eu un impact sur le commerce ?
L’image de la ville est négative, et nous avons des gens qui quittent Lisieux, des consommateurs potentiels qui ne veulent plus venir. Il faut absolument agir. Les commerçants, adhérents ou non adhérents à CAP Lisieux, font le même constat. Ce n’est pas une personne : on m’a attaqué au dernier conseil municipal parce que je suis un peu l’homme à abattre, mais là ce n’est pas le sujet. Nous avons vraiment un constat : le commerce à Lisieux est en difficulté, et nous avons des chiffres certifiés par les comptables que nous pourrons annoncer, par rapport aux baisses d’activité. Comment l’idée est-elle venue de baisser le rideau pendant une heure, jeudi ? Ce mouvement sera-t-il suivi ?
Suite à la réunion initiée par Lisieux à venir, à l’espace Victor Hugo, les échanges ont permis d’aboutir sur quelque chose de concret. Il y a des commerçants qui sont pour ce plan de stationnement, on l’accepte. Et ils sont quand même solidaires, parce que là, il y a un mouvement qui s’installe. On rencontre tout le monde : ceux qui mettent l’affiche sur leur vitrine, cela veut dire qu’ils participeront jeudi. Ceux qui ne peuvent pas, comme le milieu médical, ils affichent un autocollant.