La Ligue Motocycliste de Normandie cherche commissaires (désespérément ?)
Malgré 67 clubs normands qui rassemblent 3 170 licenciés, à peine la moitié était représentée à ce qu’on pourrait appeler la première manche de l’assemblée générale de la Ligue motocycliste.
C’est sur ce constat d’absence de nombreux clubs que le président de la Ligue Motocycliste de Normandie, Philippe Durand, a lancé la réunion au cours de laquelle il s’est réjoui des résultats des pilotes, a salué les bonnes organisations d’épreuves tant régionales que nationales. Il a également évoqué l’investissement de la Ligue pour la formation des jeunes. « L’Enduro kid prend forme et deux épreuves ont pu être organisées et se sont bien déroulées. Il sera dorénavant sous la responsabilité de la commission Enduro » . De son côté, le Trial éducatif n’a pas encore pris son envol. A noter qu’en éducatif, le Motoclub de Houlgate souhaite créer une école de moto-ball pour les jeunes avec l’aide de la Ligue et de la Fédération. Pas toujours reconnus à leur juste valeur
Il revenait alors sur les épreuves sauvages qui fleurissent ça et là. « Surtout n’organisez pas ce type d’épreuves car en cas de pépins c’est la justice qui vous tombe dessus et vous le paierez très cher. Si vous prenez ce risque dîtes-vous bien que personne ne pourra venir à votre aide » . Le blues des commissaires
Philippe Durand abordait ensuite le problème qui devient malheureusement récurent : l’investissement des commissaires sur les épreuves. « Je sais qu’on ne peut obliger les gens à être présents sur telle ou telle épreuve ; parce qu’ici nous sommes tous des bénévoles et que les gens ne mesurent pas votre travail. Mais s’il n’y a plus de commissaires de piste responsables sur nos épreuves elles ne pourront pas perdurer. D’autant plus que l’administration demande les validations des gens qui sont sur le terrain, s’ils ont les capacités à être à leur poste. Pour moi c’est un travail de groupe qui doit s’opérer, chacun prenant sa part de responsabilité et acceptant d’être présent, même un petit peu » .
Plus délicat encore le rasle-bol des commissaires techniques. « Nous sommes une cinquantaine au collège technique mais seulement une douzaine à chaque fois et souvent les mêmes » , dénonce l’un d’eux relayé par un autre : « Nous sommes les emmerdeurs, les empêcheurs de tourner en rond. Aujourd’hui on nous demande quelque- fois d’effectuer les contrôles techniques en deux heures le jour même alors qu’auparavant on le faisait la veille des épreuves. Ceux qui sont en place fatiguent et il va arriver un moment où ce ne sera plus possible » . Et les choses ne semblent pas vouloir s’arranger, un stage de formation était prévu fin novembre ; il vient d’être annulé faute de candidats.
Et un troisième intervenant d’en remettre une petite couche : « Etre commissaire c’est moins valorisant que d’être pilote. Mais sans commissaire, plus de compétition. Il va falloir que les pilotes en prennent conscience et s’investissent comme commissaire. Ne serait-ce qu’une fois par saison… » A bon entendeur. Garder l’église au milieu du village
Garder l’église au milieu du village, c’est la formule « à l’ancienne » lancée par le président qui entend dire par là « que ce que la Ligue garde la tête froide et ne fait pas ce qu’elle ne peut pas faire » .
Reste qu’elle va mener une réflexion sur « un plus de sécurité » tant pour les pilotes, les commissaires, les spectateurs, etc. Elle va continuer à apporter son aide aux pilotes de moins de 23 ans qui participent à divers championnats. Ceux-ci doivent se faire connaître en envoyant un dossier et un press-book au secrétariat de la Ligue avant le 31 décembre. Dernière info : les élections auront lieu lors de la deuxième manche de l’assemblée générale le 26 janvier à Vendeuvre.
Ligue Motocycliste de Normandie, 2, rue des Artisans, 14470-Courseulles-sur-Mer. Téléphone : 02 31 25 61 90. www.lmn-ffm.org