Le festival du cinéma russe souffle ses 25 bougies
Honfleur va vibrer pendant une semaine sous l’influence slave grâce à ce festival, ancré ici depuis tant d’années.
Il a depuis toujours la vocation de faire connaître en France le cinéma russe et contribue ainsi au renforcement du pont culturel entre la France et la Russie. Son succès ne se dément pas avec le temps, car 10 000 festivaliers environ se déplacent chaque année, venant de toute la France, de Belgique, de Suisse et de Russie
En l’absence du maire, retenu par l’ouverture de l’exposition Béjart du photographe François Paolini, Nathalie Oléon-Papin, première adjointe, a ouvert les festivités aux Greniers à Sel, par quelques mots exprimés dans un russe impeccable. Elle a exprimé le soutien de la Ville à ses deux festivals (celui-ci et Estuaire d’en rire) malgré la baisse importante des dotations de l’Etat, puis a souligné l’indépendance des films présentés, ainsi que les retombées économiques positives (restaurateurs, hôteliers, commerçants) que peut engendrer une telle manifestation. Deux anniversaires
Dans son discours de remerciements, l’ambassadeur de Russie, Alexei Meshkov, dont c’est la première visite hors de Paris depuis sa récente nomination, a fait un parallèle émouvant entre les 25 ans du festival et les 25 années de mariage qu’il fête cette année avec son épouse présente mercredi soir, deux anniversaires fondés sur l’amour de l’autre et leur fidélité mutuelle.
Le président du jury, le réalisateur et scénariste Safy Nebbou, a fait également part de sa joie d’être à Honfleur puis la présidente du Festival, Françoise Schnerb a exprimé le voeu que cet événement soit le lien pour une Europe unie. Ce festival a peu à peu effacé le cliché d’un cinéma de l’époque soviétique en noir et blanc, parfois long et ennuyeux, en montrant toute la diversité de sa production actuelle.
La cérémonie d’inauguration a été suivie de la projection du film d’ouverture, Anna Karenine, l’histoire de Vronsky. Le plus grand festival français de cinéma russe est lancé.