Un pan de l’histoire du Central Ring Malouin nous a quittés
Le Cercle Jules Ferry était opposé à Haute Bretagne Athlétisme Rennes équipe 2, Quimper Athlétisme, Athlé Pays de l’Orient, l’Union Athlétique des Côtes d’Armor St-Brieuc, Evreux AC, l’Entente Cherbourg-Querqueville et Le Havre AC. Le club maloui a facilement remporté sa finale avec 52397 points, améliorant ainsi son total historique de l’an dernier (51471 pts), avec 2830 points d’avance sur le Quimper athlétisme et Le Havre.
L’objectif espéré de finir dans les 5 meilleurs totaux français, au regard des huit autres finales interrégionales de Nationale 2, était ainsi atteint et largement dépassé.
Cerise sur le gâteau, le CJF termine meilleur total des clubs français de Nationale 2, devant L’Entente Athlétique RhôneVercors 51695 pts, Saint-Denis Emotion 51220 pts et Decînes Meyzieu Athlétisme 51170 pts.
Le CJF est donc champion de France de N2 et accède pour la première fois de son histoire à la Nationale 1, soit dans les 64 meilleurs clubs français, formés essentiellement d’ententes de différents clubs.
Un travail qui paye
En progrès constant, bénéficiant désormais d’installations et de matériel adéquat sur le stade de Marville, le CJF est par ailleurs le 4è club breton à atteindre ce niveau, avec le Stade Rennais, le HBA Rennes et le Stade Brestois.
« C’est une satisfaction immense et générale au club, au regard du travail accompli par tous, et des progrès réalisés dans tous les secteurs », se réjouit le co-président du CJF Daniel Bourquin. « Félicitations aux athlètes, aux entraîneurs, aux jurys et au staff médical pour cette réussite ».
Les athlètes vont pouvoir savourer pleinement et se concentrer maintenant sur leur championnats individuels.
La boxe malouine a perdu l’une de ses plus grandes figures le 18 mai dernier. Jacques Dugénie a fini par céder à une longue maladie contre laquelle il luttait courageusement, à l’image du boxeur puis du prévôt qu’il fût.
Né à Paris en 1932, Jacques Dugénie, d’une santé fragile, est poussé dans les salles de sport à l’âge de 11 ans par son médecin, pour s’étoffer physiquement. C’est là qu’il croise des boxeurs à l’entraînement et qu’il décide d’enfiler les gants pour la première fois. Une décision qui va changer sa vie et lancer une grande carrière qu’il débute en 1948 à l’âge de 16 ans et qui va le conduire jusqu’en demi-finale du championnat d’Europe amateur en 1951.
Le Parisien devient alors Malouin d’adoption, et va faire le bonheur du CRM, en tant que boxeur dans un premier temps, où le titre de champion de France des poids moyens lui échappe de peu en 1960, un an avant de raccrocher définitivement les gants. Il devient ensuite prévôt du club, d’abord aux côtés de son père adoptif Pierre Gandon, où il connaîtra la consécration avec Claude Martin qui remporte 5 titres de champion de France.
D’une rare gentillesse, bien que diminué physiquement, on pouvait le croiser dans les environs de Rochebonne pour sa marche quotidienne ces dernières années. Ce n’est pas seulement une figure emblématique de la boxe malouine qui nous a quittés la semaine dernière, mais également et surtout un homme très attachant.