Julien Moreau va nager de Jersey à Saint-Malo
Cancalais d’origine, Malouin de coeur, Julien Moreau s’apprête à sauter à l’eau à Jersey pour rallier Saint-Malo à la nage. En tentant l’aventure sportive #Swim4ocean le mardi 9 août, le nageur veut faire passer un message en faveur de la protection des océans, dont il dénonce la « situation critique », et lever des fonds pour l’organisation Sea Shepherd.
Julien Moreau se réalise dans l’action. « J’ai toujours eu le projet de faire une aventure en mer », raconte le sportif, à peine remis d’un tour de Bretagne bouclé en juin après 68 jours de marche et de course à pied.
Son action, il la met cette fois au service des océans, en faisant ce que sait le mieux faire ce passionné de sport-aventure : nager. Mardi 9 août, Julien espère prendre le départ de Fort Elisabeth, à Jersey, pour émerger sur la plage du Sillon vendredi 12 août « en fin d’après-midi ou en début de soirée ». Durant ces quatre jours, vêtu d’une combinaison mais sans palmes, il avalera « entre 15 et 20 km » au quotidien.
Arrivée au Sillon
Il portera aussi ce message : « Si l’océan meurt, nous mourons », tout en espérant inspirer d’autres personnes pour qu’elles aussi passent à l’action. « Tout le monde peut incarner le changement. Si des milliers de personnes agissent, on y arrive. 960 kilos de déchets arrivent dans les océans par seconde dont 500 kilos de plastique », indique-t-il. « J’agis parce que le non-sens m’agresse. ». À voir sa bouille barbue déterminée barrée d’un sympathique sourire, on ne peut en douter.
Une équipe « bien entraînée »
L’aventure est dangereuse mais pas hasardeuse. Une équipe « bien entraînée » sera chargée de sécuriser Julien et de l’orienter. « Je serai accompagné dans l’eau par un kayak et une planche de sauvetage » conduits par deux sauveteurs, Florian Loiseau et Antoine Douver. À bord du bateau « Let’s Go » skippé par Nils Boyer se trouveront également un second et un sauveteur en observation.
Le trafic sera surveillé de près comme la bonne santé du nageur qui peut craindre le soleil, la déshydratation, les méduses, la panique…
« De six à neuf heures dans l’eau »
Selon les courants, Julien va passer « de six à neuf heures dans l’eau » chaque jour avant de remonter à bord se reposer. Il repartira le lendemain du même endroit grâce au marquage GPS effectué à chaque remontée. « On pourra d’ailleurs suivre ce tracé sur Internet car je porterai une balise. »
« Si j’y arrive, je serai le premier Français et en plus ce sera un Malouin ! », déclare tout heureux celui qui entretient déjà le projet d’un tour du monde multisupports (à pied, à vélo, etc.).