Le Pays Malouin

Lionel Péan de retour à Saint-Malo

Citoyen d’honneur de la ville, le skipper Lionel Péan a fait escale, en juillet, dans la cité corsaire où il a longtemps vécu, pour nous présenter son bateau, le SFS II.

- La Ville de Saint-Malo aménage et rénove certaines portions de rues dans ses quartiers. Le point sur les principaux travaux de voirie menés lors du mois de juillet, avec Jacques Bénard, adjoint à la Ville de SaintMalo. Thibault LECOQ

Présentez-nous votre bateau.

C’est un VOR 70, c’est-à-dire un monocoque de 70 pieds soit 21 mètres environ. Il est spécialeme­nt construit pour la Volvo Ocean Race. C’est une course par équipe autour du monde. Le mât fait une trentaine de mètres.

Ce bateau peut accueillir 2122 équipiers pour les courses inshores et 12-15 pour les courses offshores. Il est hyper fiable, optimisé pour les régates offshores, loin des côtes. Il peut aller jusqu’à 41 noeuds (76 km/h) même si nous, on a réussi à n’atteindre que 34 noeuds (63 km/h).

Quel est le projet autour de ce bateau ?

C’est un bateau de régate, le but est de courir. À bord il y a aussi bien un équipage profession­nel que des invités comme des clients ou des employés de l’entreprise SFS, le sponsor. On essaye de faire un équipage mixte pour faire venir le plus de monde à la voile.

Pourquoi cette escale à Saint-Malo ?

Quand le sponsor a proposé l’european tour on a réfléchi aux escales. J’ai longtemps eu mon port d’attache à Saint-Malo et j’ai fait toute ma vie à SaintMalo. Je suis citoyen d’honneur de la ville depuis que j’ai gagné la Whitbread, un tour du monde en escale par équipe en 1986 dont on fête cette année le trentième anniversai­re de ma victoire.

J’ai aussi été maire adjoint à la mer pendant le premier mandat de René Couanau. J’ai des enfants qui vivent à Saint-Malo. Je suis très attaché à cette ville.

Comment équipage ? choisit-on son

On choisit avant tout en fonction des compétence­s à certains postes, dans les voiles, la navigation, les gréements et puis il y a les invités. Mais on choisit d’abord une équipe pour la performanc­e.

Citoyen d’honneur de St-Malo Adjoint de René Couanau

Combien de régates faitesvous par an ?

Ça dépend, cette année on en fera 9. On sort 150 jours par an en moyenne.

Quel est le quotidien d’un équipage pendant une régate ?

En course de moins de 48 heures on est tous actifs. Quand ça dépasse deux jours on fait des quarts. Il y en a trois. Un quart de service, un de standby qui s’occupe de l’entretien, de la cuisine et qui peut venir à tout moment sur le pont faire des manoeuvres. Le dernier quart se repose. Vous êtes maintenant sur un monocoque, en équipage. Avez-vous déjà fait du multicoque et de la course en solitaire ?

J’ai fait les deux, monocoque et multicoque. Il y a un temps pour chaque. Le multicoque demande plus d’attention.

J’ai fait du solitaire pour me faire connaître. Là aussi c’est deux choses différente­s. Le solitaire a un rythme différent, il y a des moments pour en faire et d’autres pour ne plus en faire.

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