Un projet conchylicole qui fait débat
Une enquête publique est lancée concernant un projet de cultures marines, en Rance, sur la commune de La Ville-Es-Nonais. Il est loin de faire l’unanimité…
Cette enquête sur un projet de conchyliculture professionnelle est ouverte depuis le 18 août et toutes les observations et oppositions devront parvenir avant le 27 août. Le dossier est consultable en mairie.
Deux demandes sont effectuées simultanément : la création d’une zone de 2,12 ha d’élevage de palourdes et le reclassement, avec agrandissement de 5,67 ha, pour l’élevage d’huîtres, moules et coquillages non spécifiés.
Ces zones se situent dans les eaux de La Ville-ès-Nonais vers le Mont Garot.
Le projet
Signé d’Éric Resse, pêcheur à pied professionnel, le courrier de présentation fait état d’une augmentation de la demande de palourdes au niveau régional, national et européen qui entraîne malheureusement des dérives coutumières telles le braconnage, dit-il.
Le professionnel, qui dispose actuellement d’un parc à coquillages dans le Morbihan, où il a semé un naissain de palourdes, envisage de créer une entreprise qui formera une équipe aux méthodes de pêche artisanale.
« Des méthodes qui seront non agressives en garantissant la pérennité de l’espèce et en évitant tout désordre envers les autres espèces ».
Il précise qu’afin « d’obtenir un rendement permettant de démarrer son activité, il a besoin d’une parcelle d’au moins 2 ha ».
Les inquiétudes du maire
« Différentes instances essaient d’établir un projet cohérent en Rance face au désenvasement. Peut-on dans ces conditions laisser créer des activités en tous sens ? Pour ce projet, aucune étude d’impact n’a été réalisée, et on ne sait pas exactement ce qui se passe dans ces concessions : des coquillages, mais lesquels ? »
Michel Lefeuvre s’inquiète également de la qualité de l’eau : « On nous dit que la Rance va être déclassée, et dans le même temps, on laisserait s’agrandir et s’installer une activité conchylicole ? Il me semble qu’il serait plus urgent de commencer par traiter la qualité de l’eau avant d’envisager quoi que ce soit d’autre ; consolidons l’existant avant de lancer autre chose. ».
Enfin il laisse pointer sa colère : « On réalise une enquête publique de moins de deux semaines, et, bizarrement, à une période où les gens sont en vacances… Deux semaines, alors que pour un simple renouvellement de concessions des zones de mouillage, il a fallu un an et demi… »
LE PAYS MALOUIN EN VADROUILLE.
A Saint-François en Guadeloupe. Quatre lecteurs méloriens ont découvert en juillet la Pointe des Châteaux, sur Grande Terre à Saint François. Curieusement on y retrouve une certaine ressemblance à la Bretagne et notamment à la vue de la Pointe du Grouin, nous font-ils remarquer. Au programme chaleur, eaux bleues, végétations tropicales, cascades et volcan…