Le projet dérange les pêcheurs

Neuf communes sont concernées par ce projet : La Ville-Es-Nonais, Saint-Suliac, Plouër-sur-Rance, Langolay, Pleudihen, Pleurtuit, La Richardais, Saint-Jouan-des Guérets et Le Minihic-sur-Rance. La semaine dernière, suite à une enquête publique qui sera clôturée le 27 août, une douzaine de pêcheurs à pied sur les vingt-neuf de la profession se sont réunis pour faire part de leur mécontentement. Sur le courrier de présentation, ils déplorent le passage qui fait allusion que le parc de cultures permettrait d’endiguer le braconnage. C’est un propos qui les fait bondir de colère et qui à leur avis fait affront à la profession, d’autant que le courrier est signé par un des leurs. « Depuis plusieurs années nous avons mis en place des mesures pour protéger la ressource. Cet hiver nous avons élaboré un calendrier de pêche pour l’estuaire de la Rance en alternance avec la baie du Mont-Saint-Michel », expliquentils. « Nous craignons que la création d’une nouvelle concession d’élevage en appelle d’autres et ouvre la porte à l’installation de nouveaux conchyliculteurs et remettre en cause le prix de vente avec un prix de palourdes d’élevage inférieur à celui des sauvages ». Des maires contre Luc Couapel, maire de Saint-Joiuan des Guérets et porteparole du collectif des maires des bords de rance est également inquiet. Il est opposé au projet et rejoint l’avis de Michel Lefeuvre maire de La Ville-Es-Nonais. « Ce n’est pas le moment d’agrandir les concessions et pour cause, un plan de gestion pérenne des sédiments est en cours et il existe également un problème de fragilité de l’eau en Rance. Travaillons d’abord sur l’envasement et sur la qualité de l’eau. Quand ce travail de fond sera réalisé on pourra alors envisager l’installation de nouvelles activités ».