→De la taille d’un terrain de football
En décembre prochain, des collégiens de l’option scientifique du collège Jean-Charcot de SaintMalo vivront une aventure inouïe. L’espace de 10 minutes, ils entreront en communication avec la station spatiale internationale !
Une rencontre. Les petits veinards ont la chance d’être dans la même ville que l’Association des radio-amateurs de la Côte d’Emeraude, des passionnés dont les projets sont bien souvent tournés vers les jeunes.
Cette fois, tout a commencé en novembre 2015. ARACE répond à l’appel à projets de ARISS France, une association internationale qui s’occupe de mettre en contact des élèves et des spationautes(1). En janvier, les radio-amateurs lancent un appel aux collèges de la ville. Un seul répond : Charcot. Surprenant ? Pas tant que ça. L’établissement servannais possède une option scientifique unique en France et pourrait donc intégrer la proposition « Peu de gens connaissent la station spatiale internationale. C’est surprenant », note Yannick Blandin. Pourtant, rien que par ses dimensions - la taille d’un terrain de football - elle épate. Et c’est sans parler de sa vitesse : elle file à 28 000 km/h à 400 km de la Terre. Et si vous avez bon oeil, sachez qu’« elle est visible par temps clair. » à son projet pédagogique.
Un des 13 élus français. Quelques réunions et un projet bilingue français-anglais bien ficelé plus tard, ARACE et le collège apprennent, en mai, qu’ARISS les retient pour un contact. « Il y a eu 200 candidatures dans le monde pour 2016-2017. En France, 13 ont été retenues », énonce avec bonheur, Yannick Blandin, président des Radio-amateurs.
10 minutes. C’est fenêtre pendant laquelle contact sera établi entre
la le le groupe de collégiens et l’ISS. À bord, un spationaute répondra à 20 questions préparées en classe, qui lui auront déjà été envoyées.
Peut-être Thomas Pesquet. Le spationaute français Thomas Pesquet sera présent sur l’ISS en décembre. « Nous espérons le contacter mais ce n’est pas du tout sûr. C’est la Nasa qui chapeaute et décide. D’où la nécessité de préparer les élèves à poser leurs questions en anglais », au cas où le spationaute serait russe ou américain…
Le télébridge. Pour communiquer avec la station spatiale, il faut passer par une station terrestre. ARACE aurait aimé le faire en direct, mais sa station de la Cité d’Alet demanderait d’investir dans un équipement onéreux. De plus, l’ISS aurait dû passer au-dessus de Saint-Malo. « On a donc choisi d’utiliser un télébridge. » La communication sera relayée par une des deux stations relais d’Europe, située en Italie.
Le Avant
projet rayonne. les grandes vacances,