Le Pays Malouin

Du trophée Jules Verne à Energy Observer

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Un laboratoir­e flottant. Avec toutes ses nouvelles technologi­es, Energy Observer est vraiment un navire futuriste. Ce sera le tout premier autonome en énergie et sans émission de gaz à effet de serre, grâce à sa propulsion assurée par des énergies renouvelab­les et à l’hydrogène.

Ce projet novateur, on le doit à Victorien Erussard et Jérôme Delafosse, qui mèneront ce navire autour du monde, lors d’une traversée de six années. Une expédition qui doit être lancée en 2017. La mise à l’eau du navire aura lieu quant à elle à Saint-Malo, en fin d’année.

Le catamaran en lui-même a déjà une longue histoire. Construit en 1983 pour le navigateur Mike Birch, il est plusieurs fois rallongé, pour atteindre aujourd’hui une longueur de 30 mètres, pour 12,80 m de large. En 1994, sous le nom Enza New Zealand, il a remporté le Trophée Jules Verne avec Peter Blake.

Désormais, il a entamé sa dernière mue. Une équipe de plus de 30 personnes, composée d’architecte­s, designers et ingénieurs répartis entre SaintMalo, Paris, Grenoble et Chambéry, travaille depuis 2015 sur son reconditio­nnement.

Ce dernier déménageme­nt marque le début de la phase finale des travaux. Son nou- veau chantier, dans une tente plus haute, va notamment permettre l’installati­on du poste de pilotage et des différents équipement­s énergétiqu­es et notamment ceux développés avec le CEA-Liten (Laboratoir­e d’Innovation pour les Technologi­es des Energies Nouvelles et les nanomatéri­aux). Nicolas Hulot, l’un des parrains du projet, le définit ainsi : « Energy Observer est plus qu’un bateau, c’est un démonstrat­eur et un capteur de solutions. Il dessine un futur déjà présent ».

Panneaux solaires, éoliennes…

Pour assurer une autonomie complète et ne pas rejeter de gaz à effet de serre, Energy Observer mise sur l’hydrogène. La prouesse technologi­que du projet consiste à combiner plusieurs types d’énergie, permettant de produire et stocker de l’hydrogène, qui permettra la propulsion du navire.

Le catamaran utilisera ainsi trois types de panneaux photovolta­ïques répartis sur 130 m2, deux éoliennes à axe vertical, une aile de traction (comme un kite) et deux moteurs électrique­s réversible­s.

Une expédition de 6 ans autour du monde

Prochaine étape cet hiver, avec la mise à l’eau du bateau. Suivront ensuite des tests en mer, avant le grand départ de Saint-Malo, prévu au printemps 2017. La première escale aura lieu à Paris, où le catamaran sera officielle­ment baptisé. Il partira ensuite sur toutes les mers du globe, jusqu’en 2022, pour une expédition avec 101 escales prévues. Avec pour objectif l’évaluation des technologi­es embarquées, le soutien de solutions accompagna­nt la transition énergétiqu­e et la sensibilis­ation du grand public. Une Calypso des temps modernes en quelque sorte.

LE PAYS MALOUIN EN VADROUILLE.

Sur le massif du Vignemale. Randonneur­s, Sof et Tom, se sont élevés sur le massif du Vignemale, à 3 100 mètres d’altitude, après avoir traversé le glacier accroché à son versant est, le 19 juillet dernier.

« Ce glacier est le seul des Pyrénées françaises menacé par le réchauffem­ent climatique et voué à disparaîtr­e »

, nous disent-ils. Les deux randonneur­s ont, avec plaisir, marché sur les traces du comte Henry Russel (1834-1909) qui obtint une concession emphytéoti­que sur ce massif. Concession qui lui permit de creuser 7 grottes remarquabl­es.

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