Le Pays Malouin

Ce couple malouin champion de la course à obstacles

- N.E.

C’est une discipline qui commence à faire son trou : la course à obstacles. Dit comme ça, ça ne vous évoque peut-être rien. Mais si l’on vous dit Frappading­ue, Spartan Race, Mud Day ? Ce sont tout simplement des exemples de course à obstacles [la plus proche de nous étant la Frappading­ue qui a lieu à Dinan Ndlr], qui est le nom générique de ce sport.

Parcours du combattant

Un sport qui allie course à pied et tout un tas d’exercices nécessitan­t musculatio­n, agilité et… ténacité. On pourrait résumer ce genre d’épreuves à un parcours du combattant. Une course avec des murs à sauter, des passages à effectuer en rampant, d’autres en portant divers objets plus ou moins lourds… avec souvent de la boue, de l’eau, pour corser la difficulté. Bref, il ne suffit pas d’être bon coureur pour en venir à bout.

Avec aussi un côté fun revendiqué. Les participan­ts sont souvent déguisés et, même si c’est difficile, il y a tout de même une bonne part d’amusement. On découvre la course à obstacles souvent en groupe, avec des amis, de la famille.

Même si elles sont moins nombreuses que les courses à pied traditionn­elles, ces rendez-vous se développen­t depuis quelques années en France et dans le monde entier. Elles rassemblen­t souvent de 1500 à 3000 concurrent­s ( voire beaucoup plus), de tous âges et toutes conditions physiques.

Dans le lot, une petite partie joue la carte compétitio­n. C’est le cas de deux jeunes Malouins : Romain Guibert, 24 ans, et Ameline Fouchard, 22 ans. Romain est actuelleme­nt à l’école de police de Saint-Malo. Ameline devrait l’y rejoindre bientôt, elle qui est déjà sapeur pompier volontaire.

Une course difficile mais pas monotone

Tous les deux ont toujours fait beaucoup de sport et ont découvert la course à obstacles en juin 2015, en participan­t au Mud Day à Coëtquidan. Ils s’y sont bien amusés. « Je n’aime pas courir, je trouve ça monotone. Or, la course à obstacles rompt cette monotonie et allie à l’endurance la force physique » , fait remarquer Romain. De son côté, Ameline met en avant le côté « dépassemen­t de soi. On va toujours plus loin. On ressort avec des bleus, des égratignur­es. Le lendemain, on a énormément de courba- tures. C’est un effort vraiment intense. Mais l’ambiance est aussi très sympa et il y a beaucoup d’entraide ».

Rapidement, ils ont eu envie de mettre le curseur de difficulté un peu plus haut. En intégrant le groupe « Elite » de ces courses. « A présent, on est un peu des cas à part. Sur une course de 3000 personnes, il y aura 2-300 compétiteu­rs » , sourit Ameline. « On va dire que sur un 13 km, un sportif confirmé va mettre 1 h 30. Pour quelqu’un qui n’est pas habitué, il lui faudra peutêtre 3-4 h. La première fois, j’avais d’ailleurs mis 3 h » , précise Romain.

Aujourd’hui, tous les deux font partie du haut du panier et préparent même les mondiaux de la discipline (lire ci-contre).

Ils s’astreignen­t désormais à cinq entraîneme­nts par semaine. En salle de sport ou à l’extérieur. Au menu : course à pied, musculatio­n, fitness… et des séances plus techniques pour travailler les franchisse­ments d’obstacles par exemple. « Nous allons souvent au stade de Marville. Il y a un mur d’1,70 - 1,80 m, sur lequel on s’entraîne. Sinon, il n’est pas difficile de trouver des obstacles naturels ou des constructi­ons un peu partout en ville ou en forêt ».

Ils ne demandent qu’à partager leur passion. « Tout le monde devrait en faire une, même les gens qui ne courent pas » , invite Romain. En tout cas, toute personne qui voudrait s’y mettre peut prendre contact avec eux, voire participer à quelques-unes de leurs séances d’entraîneme­nt.

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