La dernière rentrée du collège Surcouf
Le collège de Saint-Malo doit définitivement fermer ses portes en fin d’année. Une trentaine de manifestants étaient réunis devant ses grilles le jour de la rentrée.
« J’ai fait la première rentrée de Surcouf en 1969. J’y ai enseigné 25 ans. Mes deux enfants ont été scolarisés ici. C’était un collège dynamique. Il y avait de nombreux échanges, avec l’Angleterre notamment. Ça fait mal au coeur de le voir fermer. Je ne comprends pas cette décision » . Comme Françoise, ils sont une trentaine à ne pas admettre ce qui semble aujourd'hui inéluctable : la fermeture définitive de Robert Surcouf, l'un des quatre collèges publics malouins. Une décision entérinée par le Préfet début juillet. Mais qui reste toutefois suspendue à un recours déposé devant le tribunal administratif en début de semaine dernière par la ville de Saint-Malo*.
« C’est le moins qu’on pouvait faire. Car cette fermeture est une catastrophe » , peste à son tour Isabelle Thomas. La députée européenne socialiste est venue, en ce jour de rentrée des classes, rejoindre le petit cortège des manifestants, réuni devant les grilles du collège. On retrouve là beaucoup de retraités et syndicalistes et quelques élus comme le député Gilles Lurton (LR), la conseillère départementale Sophie Guyon (LR) et le conseiller municipal d'opposition Pierre Site (PS). Une faible mobilisation marquée par l'absence des parents d'élèves. « Ce rassemblement a été décidé tard, seulement il y a deux jours, justifie à haute voix Michel Payen (SNES-FSU). Mais on va continuer à se battre pour les gosses de ce collège. Pour le quartier. Fermer ce collège en brandissant l’argument de la mixité sociale est un faux prétexte. Et ne fera que reporter le problème ail- leurs » .
Derrière les grilles de l'établissement, une poignée de néocollégiens rejoignent le réfectoire. C'était jour de rentrée des classes pour les sixièmes. « On a accueilli 47 élèves répartis en trois classes. L’effectif compte cette année 240 élèves. Une trentaine de moins que l’an passé » , explique le nouveau proviseur Loïc Fouillet, qui veille sur ses élèves comme un bon père de famille sur ses enfants en ce début d'année scolaire. « La priorité actuelle, c’est le bon fonctionnement de ce collège. Nous avons reçu les parents ce matin. Nous les recevrons à nouveau plus tard. Tous les moyens humains ont été reconduits. Une cinquantaine de personnes dont une trentaine de professeurs poursuivent leur tâche » . Pour une année scolaire 2016-2017 qui devrait être la toute dernière du collège Surcouf.
« On va continuer à se battre »