Les écologistes voient rouge
Les Amis du rivage de la baie, association basée à Cherrueix, déplorent les dégâts matériels dont est victime la voie verte de la baie du Mont SaintMichel, surtout entre Saint-Broladre et Roz-surCouesnon.
La voie verte, qui longe la partie bretonne de la Baie du Mont Saint-Michel, fait le bonheur de nombreux cyclistes et marcheurs, tous pouvant s’y balader sans subir les nuisances des véhicules motorisés qui en sont exclus. « Pourtant, certains n’hésitent pas à la fréquenter » , regrette Pierre Lebas, le président des Amis du rivage de la baie qui tiennent, comme leur nom l’indique, au respect de cette voie verte aménagée sur l’ancienne digue littorale de la Duchesse Anne, entre SaintMéloir et Roz-sur-Couesnon, via Cherrueix.
Un beau site, apprécié aussi des motos, quads et même des voitures, tous n’ayant aucun mal à s’y engager. Et pour cause : « Les barrières qui les empêchent d’y accéder ont été détériorées » , au point de ne plus jouer leur rôle. C’est le cas surtout le cas de la section comprise entre Saint-Broladre et Roz-sur-Couesnon où de nombreuses barrières ont été retirées quand elles n’ont pas été simplement cassées de façon anonyme. « Peut-on encore parler de voie verte ici alors que le maître d’ouvrage s’est engagé à ce qu’il en soit autrement ? » Il s’agit du Département, à l’origine de cet aménagement réalisé à grands frais voici près d’une décennie.
Les Amis du rivage déplorent l’inaction
Cependant, « les communes traversées en sont aussi res- ponsables au titre de la sécurité publique et de la police de la circulation » , rappellent les Amis du rivage de la baie en déplorant l’inaction des pouvoirs publics face aux dégâts et intrusions motorisées sur la voie verte qui durent depuis trop longtemps. « Nous attendons votre intervention pour sa remise en état afin qu’elle participe à une autre image touristique de la Baie du Mont Saint-Michel » , ont-ils écrit au Conseil départemental. De même, ils ont alerté les maires des communes concernées. Notamment celui de Roz-sur-Couesnon, Christophe Fambon, le seul à réagir en déplorant les actes de malveillance sur la voie verte. Au point d’avoir « l’intention de demander au Conseil départemental que des travaux soient entrepris afin de remettre en état les barrières détériorées ici » .
L’impact écologique en question
Toutefois, selon lui, « la gravité de ces actes de malveillance est à relativiser car le milieu naturel n’est pas impacté » , un thème cher à Christophe Fambon en tant que président du Schéma d’aménagement et de gestion des eaux (SAGE) des bassins côtiers du Pays de Dol. Quant à la circulation des véhicules motorisés sur la voie verte, elle est, toujours selon lui, « difficile à réprimer car leur fréquentation des lieux est faible » .
Si ce n’est qu’elle laisse tout de même des traces que ne veulent plus voir les Amis du rivage de la baie, leur association dénonçant d’ailleurs les propos de Christophe Fambon. Selon elle, « il fait preuve à propos de la voie verte d’un laxisme qui dénote une certaine indifférence environnementale » .