Un mineur présenté devant le procureur de Saint-Malo
Un mineur de 17 ans de Dinan a été mis en examen vendredi. Il est suspecté d’avoir déclenché par téléphone une fausse alerte attentat dans un lycée parisien, le 6 septembre dernier. Il pourrait être impliqué dans neuf autres faits du même genre.
Un adolescent de 17 ans vivant à Dinan a été présenté devant le parquet de Saint-Malo, vendredi 16 septembre, puis mis en examen. Il est soupçonné d’avoir passé un appel téléphonique au commissariat de Draveil (Essonne), le 6 septembre dernier, en affirmant que quatre hommes cagoulés et armés étaient en train de commettre un attentat au lycée professionnel Nadar, a révélé Le Parisien, mardi matin.
En bruit de fond, les policiers entendent des cris et des rafales de kalachnikov. L’alerte, prise très au sérieux par les forces de l’ordre, avait déclenché leur intervention dans l’établissement. Elle s’avérait être un canular.
Le parquet de Saint-Malo confirme avoir ouvert une enquête. L’adolescent a été mis en examen pour dénonciation mensongère à une autorité judiciaire ou administrative pour entraîner des recherches inutiles, divulgation d’informations fausses afin de faire croire à une destruction dangereuse. Un délit passible d’une peine maximale de 2 ans de prison et 30.000 euros d’amende.
Toujours selon Le Parisien, l’adolescent, qui s’était vanté de ses exploits sur les réseaux sociaux, pourrait être impliqué dans neuf autres fausses alertes attentats, dont celle qui avait conduit à l’évacuation de 900 élèves d’un lycée de Gujan-Mestras, en Gironde, le 5 septembre dernier.
La pratique, le « swatting », consiste en un canular téléphonique anonyme qui vise à entraîner l’intervention des forces de l’ordre à un endroit précis. Samedi 17 septembre, une autre fausse alerte attentat a déclenché une vaste opération antiterroriste, en plein coeur de Paris. Un adolescent de 16 ans a été interpellé, dans le département de la Marne, lundi 19 septembre. Dans le cas de cette fausse alerte, mardi 20 septembre, deux adolescents de 14 et 17 ans ont été interpellés en Lozère et en Vendée.