Les grands chantiers de Claude Renoult
Claude Renoult achève le premier tiers de son mandat de maire. Le moment de faire le point avec lui sur plusieurs dossiers structurants : multiplexe, hôpital psychiatrique, quartier de la gare, musée…
A propos du projet de cinéma multiplexe, où en est-on ?
Aujourd’hui, nous étudions le transfert de l’Intermarché sur l’autre côté de l’avenue De Gaulle (1). On est en attente de la proposition qui va nous être faite par les opérateurs, la SA La Découverte et ses locataires actuels. Nous en sommes au plan d’aménagement, aux études précises sur les voiries, les implantations des bâtiments, de tout ce qui doit être fait en amont de la délivrance d’un permis de construire. On peut imaginer que ça va se résoudre dans les mois qui viennent. Puis viendront les travaux. Le transfert du supermarché ne devrait pas être achevé avant 2018. Ensuite viendra le tour de la construction du Multiplexe. Rappelons aussi que le futur Intermarché doit s’intégrer dans un aménagement général de toute la rive sud de l’avenue De Gaulle, qui a vocation à devenir à la fois commerciale, tertiaire et résidentielle. On sera sur une conception nouvelle de l’urbanisme, avec par exemple des logements au dessus de l’Intermarché.
Vous avez récemment déclaré que les discussions sur le futur hôpital psychiatrique se passaient bien. D’un autre côté, on entend dire que le site finalement retenu ne serait plus aussi près de la malouinière du Puits Sauvage. Qu’en est-il ?
Ce problème d’emplacement, cela fait 8 ans qu’on en parle sans aboutir. Moi, j’étais convaincu que le bon endroit, c’était dans cet espace qui se situe entre la clinique et le village de Saint Etienne. Parce qu’il faut un peu d’espace, une proximité avec la ville, et un lieu un peu apaisé, agréable. Mais cet endroit est contraint, par la présence d’un monument classé, la malouinière du Puits Sauvage. Le problème n’a pas été avec le propriétaire, M. Gauttier. Je l’ai rencontré, on a échangé. Il est soucieux de l’environnement de sa malouinière et du village de Saint-Etienne, il a raison. Mais c’est aussi quelqu’un qui perçoit la nécessité que l’équipement existe. On avait travaillé sur un premier emplacement, mais on s’est confronté à l’avis défavorable de l’architecte des bâtiments de France (ABF). C’est avec lui que ça a été compliqué.
On a ensuite travaillé très directement avec le propriétaire de la malouinière, sur un autre emplacement, qui n’a pas été immédiatement accepté par l’ABF, mais qui l’a été ensuite, moyennant un aménagement, un déplacement de quelques centaines de mètres. Il se situe sur la petite route qui part du Puits sauvage vers la SPA, sur des terrains du déménageur Biard. On est en train de finaliser l’acquisition du terrain.
Il reste encore de nombreuses friches SNCF ou EDF dans le quartier de la gare, notamment autour de l’avenue Aristide Briand. Que vont-elles devenir ?
Le document Saint- Malo 2030, que tout le monde peut consulter, donne des orientations, sur ce que pourraient devenir ces friches. Nous destinons cette zone à du tertiaire et surtout à de l’habitation.
Qu’en est-il de ces rumeurs à propos d’un déplacement de l’Intermarché de Rocabey dans ce secteur ?
Ce déplacement est une hypothèse. Le propriétaire de l’Intermarché réfléchit à une solution de ce genre. Je n’ai pas été approché directement par les propriétaires du supermarché, puisque la Ville n’est pas propriétaire des terrains. Mais évidemment, on est informé d’un éventuel déplacement.
D’ici combien de temps ces projets pourraient aboutir ?
Sur cette zone, cela durera peut-être une dizaine d’années. En ce moment, la Ville engage des discussions avec la SNCF, avec l’assentiment du préfet, pour qu’elle se sépare des terrains qui partent du collège des Rimains, sur les anciennes voies de chemin de fer, jusqu’au plateau des Anglais pour revenir sur l’avenue Aristide Briand. De son côté, EDF est déjà décidée à vendre ses friches.
Quand sera dévoilée la nouvelle carte du stationnement payant ?
En fonction des discussions qui ont eu lieu, on a réadapté des cartes, même si on n’a pas fondamentalement remis en question les choses. On sera amené à faire part de ces adaptations d’abord en commission puis lors du dernier conseil municipal de l’année, en décembre. A l’issue de ce conseil, on choisira notre opérateur pour que le 1er janvier, ça démarre. La mise en route se fera progressivement, parce que des travaux et l’installation de matériel seront nécessaires par endroits…
Et le projet d’un parking aérien, près de la gare, où en est-il ?
Pour l’instant, on n’a pas rediscuté de ça. Ça reste un projet toujours possible, mais il n’est pas du tout prévu dans la nouvelle carte.
Si l’Ecole nationale supérieure maritime (ENSM) déménage à Paramé, comment voyez vous le devenir des bâtiments du site actuel ?
Ce que l’on veut, c’est que l’Hydro reste à Saint-Malo. Et pour qu’elle reste à Saint-Malo, il faut lui construire un bâtiment. Ce que je veux dire, c’est que si on ne valorise pas l’emplacement sortant pour financer le nouveau bâtiment, on ne saura pas faire. Je veux donc que le montage qui sera choisi permette ce mécanisme de tiroir.
Faut-il donc s’attendre à un nouvel hôtel, un ensemble immobilier haut de gamme ?
Je ne suis pas sûr qu’un hôtel soit la meilleure façon de valoriser cet endroit. Je considère que côté hôtels, on est suffisamment équipé. Peut-être un ensemble immobilier haut de gamme… Je ne sais pas encore. Mais effectivement, il faut que l’on se donne les moyens de garder l’Hydro à Saint-Malo et la Ville n’est pas capable de financer un nouvel équipement comme ça. On cherchera des aides, on va évidemment discuter avec la Région. Mais il va falloir trouver l’équation financière qui permette que ça s’équilibre.
« Pour l’hôpital psychiatrique, ce n’est pas avec les propriétaires que ça a posé problème » « Le déménagement de l’Intermarché de Rocabey dans le quartier de la gare ? C’est une hypothèse, oui… »
(1) Pour rappel, le projet prévoit dans un premier temps le déménagement de l’Intermarché de la Découverte et des commerces attenants de l’autre côté de l’avenue du Général De Gaule, sur l’ancien site de la Seifel. Le cinéma multiplexe sera alors construit sur l’emplacement actuel de l’Intermarché.