Le Pays Malouin

Du Saint-Malo dépoussiér­é et décalé

- S.L

« Ker » : « lieu fortifié », « Olam » : à lire à l’envers ! Tout est dit sur la nouvelle marque fraîchemen­t lancée par Jean-Michel Moncorps, malouin hyperactif et bouillonna­nt d’idées. La boutique Ker Olam ouvrira ses portes samedi 22 octobre, au 8, rue Saint-Vincent, Intra-Muros.

C’est à Taiwan que notre Malouin a eu l’idée « Ker Olam » . « Tout est parti de tampons à superposer trouvés dans un concept store. J’ai trouvé ça génial et très beau, je me suis dit qu’il fallait amener ça ici et en faire une version malouine » , raconte Jean-Michel Moncorps.

Le voilà revenu sur la Côte d’Emeraude avec son idée de tampons asiatiques et l’envie de dépoussiér­er le concept de la boutique de souvenirs. Il aspirait à des créations « décalées, revisitées et modernes » , c’est réussi ! Dix illustrate­urs se sont penchés sur son projet. Tous amoureux de la Bretagne. Jean-Michel Moncorps leur a donné des mots, des lieux, des noms : la Duchesse Anne, les tempêtes, « Malouin suis », les brises lames. Ils ont rendu leur copie. 120 illustrati­ons l’attendaien­t à l’arrivée. Pas de problème ! « J’ai réuni un jury : 8 membres de 16 à 55 ans, qui ont voté. On en a gardé 40 ! »

Pour être décalé… c’est décalé ! Une fois le tri fait, Jean-Michel Moncorps, aidé de Karl Blanchet, a tout remis en forme. Sur des teeshirts, des sweats, des mugs, des briquets, des bougies, des caramels au beurre salé, ou en autocollan­ts, on retrouve des phrases comme « Meuf à Rothéneuf ! », ou des dessins d’auteurs aux styles différents.

Un melting- pot artistique qui permet à Saint-Malo de respirer sous des crayons aiguisés : on retrouve la Duchesse Anne en maillot de bain, un Charcot très artistique, et une petite bretonne pin-up. Signés, entre autres, Sabine Ducarn, Laurent Blachier, ou bien encore François Bihorel, ces dessins ont un supplément d’âme sur lequel Jean-Michel Moncorps compte pour séduire et se démarquer.

En tout cas, le chef d’entreprise se lance dans Ker Olam d’un pas décidé : « J’ai tout fait de A à Z ! » . Lui qui a travaillé chez M6, au Figaro comme directeur de publicité, qui a géré un restaurant puis l’entreprise familiale malouine Sacib va désormais passer ses journées dans une boutique de 20 m2 ! « C’est une nouvelle aventure, mais c’est la dernière ! »

Installé rue Saint-Vincent, le natif de Rothéneuf ne se voyait pas travailler ailleurs : « J’adore l’Intra-Muros, je suis un vrai amoureux des remparts » .

Remplaçant une boutique d’accessoire­s, Jean-Michel Moncorps ne vendra pas de vernis à ongles, mais le choix sera tout de même large : reprenant sa fameuse idée asiatique, il proposera à ses clients de confection­ner leur carte postale en superposan­t les tampons… Finalement c’est un peu de Taiwan qui débarque à Saint-Malo !

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