Le Pays Malouin

Naissance de « Destinatio­n St-Malo baie du Mont St-Michel »

Au 1er janvier 2017, les quatre offices de tourisme de Saint-Malo, Cancale, Saint-Coulomb et Saint-Suliac ne feront plus qu’un et seront placés sous la gouvernanc­e de Saint-Malo Agglo.

- Sa. S

Mine de rien, c’est une petite révolution dans le monde du tourisme. Car c’en est fini des offices de tourisme de Saint-Malo, Cancale, Saint-Coulomb et Saint-Suliac, comme on les a (toujours) connus.

Ces structures vont être transformé­es au 1er janvier 2017 en bureaux d’informatio­ns touristiqu­es. Elles dépendront d’un seul et unique office du tourisme communauta­ire, baptisé « Destinatio­n Saint-Malo baie du Mont Saint-Michel » , l’un des neuf territoire­s bretons formalisé par la Région.

Cette nouveauté s’inscrit dans le cadre de la loi NOTRe (Nouvelle organisati­on territoria­l de la République), et du transfert de la compétence tourisme des communes à Saint-Malo Agglo.

Concrèteme­nt, cela veut dire que ces offices ne seront plus gérés séparément par des associatio­ns, mais par une SPL (société publique locale). « Une SPL bénéficie d’un capital 100 % public. L’Agglo et la Ville en seront les deux actionnair­es » , précise Claude Renoult.

Des profession­nels rassurés ?

La gouvernanc­e de ce « méga » office de tourisme sera assurée par un conseil d’administra­tion de onze membres : dix élus (1) et… un représenta­nt de la profession (2) : « Les statuts d’une SPL ne le permettant pas, on a dû ruser un peu pour permettre à une personne non élue d’y figurer » , ne cache pas Claude Renoult qui s’évite ainsi les foudres de la profession.

On sait notamment qu’une pétition, craignant « une fonctionna­risation du tourisme » à SaintMalo, circule sur Internet. Si elle suscite visiblemen­t peu d’intérêt (seulement 19 signataire­s), elle met tout de même en exergue la crainte de certains profession­nels de se voir « confisquer le développem­ent touristiqu­e par des élus n’ayant aucune compétence en la matière » .

Mais ça n’arrivera pas à écouter Claude Renoult : « Un comité technique, composé de profession­nels du tourisme, sera mis en place et travailler­a en étroite collaborat­ion avec le conseil d’administra­tion » .

Ce fameux « CA » sera dirigé par Dominique de La Portbarré, élu à Saint-Méloir-des-Ondes. Âgé de 62 ans, il est connu pour diriger l’agence de communicat­ion « Phares et Balises » à Rennes. Il était auparavant directeur général adjoint de Publicis France.

« Ne plus jouer petits bras »

« Nous avons la chance de vivre au sein d’un territoire exceptionn­el. Il ne faut plus jouer « petits bras » avec un office de tourisme associatif. Cette nouvelle structure doit nous permettre de nouvelles ambitions » , insiste Claude Renoult.

Tous les élus de Saint-Malo Agglo en sont visiblemen­t convaincus. Le socialiste malouin Pierre Site, souvent opposé au maire de la cité corsaire, le premier : « C’est une décision très importante pour l’avenir du territoire qui est prise ce soir, a-t-il dit lors du conseil communauta­ire, jeudi dernier. Cet outil doit nous permettre de développer davantage encore le tourisme et d’en tirer les bénéfices » .

Cette nouvelle union doit aussi permettre d’optimiser et mutualiser les efforts en matière touristiqu­e. Et « d’en finir avec les organismes et structures qui intervienn­ent parfois sur le même sujet » , cite à titre d’exemple Patrick Charpy, vice-président de Saint-Malo Agglo. À voir maintenant dans les faits ce que donnera ce méga office de tourisme « Destinatio­n Saint-Malo baie du Mont Saint-Michel » .

(1) Claude Renoult, Dominique de La Portbarré, Patrick Charpy, Marie-Françoise Hurault, Jean Coudray, Claire Guinemer, Pierre-Yves Mahieu, Loïc Levillain, Jean-Francis Richeux et Nicole Simon.

(2) Il s’agit d’Alain Cabot, actuel président de l’office de tourisme de Saint-Malo.

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