Une réunion publique qui se voulait discrète…
Pas très clair, le Département, en organisant mercredi 12 octobre une réunion publique qui ne dit pas son nom, sans prévenir personne, sur la sectorisation des collèges à la Maison des Associations… Pourtant, 200 personnes étaient bien là. Le temps d’une soirée où les échanges ont fusé.
Réunion publique pas publique. Posture étrange, que celle du Département, avec cette réunion du 12 octobre, à 18h. Réunion publique, M. Pichot ? « Non, c’est une réunion qui s’adresse aux parents des collèges et des écoles concernés. C’est pour cela qu’on n’a pas communiqué vraiment sur sa tenue » . Réunion publique, donc. Et comme la Maison des Associations était presque comble alors même que personne n’avait été prévenu, on se demande comment le Département aurait fait si les principaux concernés en avaient été informés… Ils étaient près de 200 - dans la salle qui peut en accueillir 250 - à avoir fait le déplacement.
L’Education nationale, enfin. C’était la première fois depuis le lancement du sujet de la fermeture d’un collège annoncé à Saint-Malo, qu’on entendait l’Education nationale. Avec évidemment de nombreuses questions que se posent les parents, notamment le nombre d’enfants par classes dorénavant dans les collèges, dès lors que l’on en ferme un. Si l’Education nationale ne peut s’engager sur ce point, « à ce stade de l’étude, je ne peux pas vous le dire tant que la sectorisation n’est pas faite » , Christian Willhelm, inspecteur d’académie s’est en tout cas engagé à ce que « l’intégralité des moyens (ndlr. : en heures de cours et professeurs notamment) de Surcouf soient intégralement répartis sur les collèges restant » . Mais comment, ça…
Effectifs, pronostics du Département. A l’horizon 2020, avec la sectorisation envisagée, le département prévoit un effectif de 300 élèves au collège Charcot, de 310 au collège Chateaubriand, et de 525 au collège Duguay-Trouin.
. A la question de la manière de répartir les élèves de Surcouf dans les autres collèges, l’inspecteur d’académie répond « qu’il n’est pas question de repro- duire un mini-Surcouf à l’intérieur d’un autre établissement, les élèves seront dispatchés dans les classes à l’appréciation des chefs d’établissements, comme les autres élèves » .
Compliqué pour les fratries. En phase transitoire, autrement dit en 2017, les élèves de Surcouf devraient être répartis comme suit : les 5è-4ème de Surcouf seraient affectés à Chateaubriand, les 3èmes à Charcot. Ce qui laissent songeurs les parents de plusieurs enfants de niveaux différents. « Nous examinerons les demandes de dérogations pour les parents » , a concédé Christian Willhelm. Une sacrée foire d’empoigne en perspective, à moins que d’aucuns ne fassent d’emblée le choix du privé pour éviter ce casse-tête. Comme le suggère Roger Besnard, représentant du comité pour le maintien du collège Surcouf par ailleurs président de l’Amicale laïque : « Déjà votre action crée un appel d’air vers le privé, avec une trentaine d’élèves qui y sont partis. Vous avez déjà bien très bien réussi votre coup ! » , lance-t-il.
Les changements (hy- pothétiques) pour les communes. Saint-Jouan plutôt que de Charcot dépendrait de Chateaubriand, SaintSuliac plutôt que de DuguayTrouin de Chateaubriand, et La Ville-es-Nonais… de Plouër et de Duguay-Trouin.
Où iraient les classes spécifiques de Surcouf. D’après l’esquisse du département, la SEGPA de Surcouf irait vers Duguay-Trouin, l’UPE2A vers Charcot, et l’Ulis de Chateaubriand accueillerait celle de Surcouf.
Ce qui pourrait changer pour les écoles. L’école de Bellevue serait orientée vers Chateaubriand, celles de la Découverte et d’Angèle Vannier vers Charcot.
Calendrier. Voici comment les choses vont se dérouler pour la sectorisation d’après Franck Pichot : 19 octobre, consultation de St-Père (de la même façon que St-Malo ce 12 octobre) et des autres communes, 25 octobre, réunion pour étudier la question des transports, en novembre, des échanges avec la population seraient à nouveau prévus, puis consultation des conseils d’administrations des collèges, pour un arrêt de la future sectorisation en décembre.