Quand Miniac-Morvan est au coeur des convoitises…
Miniac-Morvan : sa position géographique centrale dans le pays de Saint-Malo, proche de St-Malo et de Dol, 450 élèves scolarisés dans le primaire : évidemment, il est tentant de faire jouer à la commune un rôle de pivot qui aurait pu changer la donne, quant à la fermeture d’un collège malouin. Sur le mode : si les enfants de Miniac étaient orientés vers St-Malo et non vers Dol comme actuellement, tout aurait pu changer.
C’est le credo de Marielle Renard, mère d’un collégien à Saint-Malo, représentante PEEP. Qui soutient à la barbe de Franck Pichot : « Le maire de Miniac a souhaité vous rencontrer, avec les maires de StGuinoux, Le Tronchet, Plerguer, en avril dernier, vous n’avez pas donné suite. Tous ces élèves auraient pu sauver le collège » , lance t-elle. Avant d’ajouter : « Il semble même que le Département ait réservé des terrains auprès de la mairie de Miniac pour y construire un collège ! » , avance t-elle.
Renseignements pris auprès du premier concerné, le maire de Miniac- Morvan donc, Dominique Louvel, la vérité semble autre. « A aucun moment je n’ai été contacté par le Département à propos d’une re-sectorisation, ou de la fermeture du collège. Aussi, tant que je n’ai pas d’information officielle, et tant que le département ne m’aura pas informé de quoi que ce soit, je ne bouge pas. Car pour lors nous ne sommes pas concernés » , précise t-il. Quant à la situation de sa commune située à 19.5 km de Saint-Malo et 27,8 km de Dol-de-Bretagne, elle est estimée complexe, par le maire. « Il y a des partisans des deux camps, évidemment. Et les choses ne seraient pas si simples : les collèges commencent leurs cours à StMalo à 8h, nos enfants devraient partir à 7h ; à Dol ils commencent à 8h30, ils peuvent partir à 7h30, à cet âge-là ça peut être vite fatiguant, c’est du temps qui compte ; en outre si nous devions être rattachés à Saint-Malo, les 70 élèves qui vont à Dol au collège privé perdraient leur bus » , analyse-til. Les Miniacois dépendant ensuite, au niveau du lycée, de celui de Combourg (16, 8 km).
Quant à cette histoire de terrains, ce n’est pas tout à fait ce qui a été avancé en réunion publique : conscient de la situation centrale de sa commune par rapport aux deux villes, c’est la ville elle-même qui avait envisagé de garder du terrain, pour envisager la construction d’un collège, histoire de résoudre tous ces questionnements. « Mais ça fait plus de 10 ans que ces terres ne sont pas intégrées dans le PLU, ce n’est pas nouveau, et ce n’est pas du tout une piste qui semble retenue par le Département » .
Dans les trois à quatre ans à venir, 250 maisons vont en tout cas sortir de terre à Miniac-Morvan.