Le bégaiement, parlons-en !
Les représentants du tissu associatif miniacois ont largement répondu présent à l’invitation de la municipalité pour mettre en place le calendrier et les modalités d’utilisation des salles communales. Un planning toujours très serré, au regard de la forte demande face à une capacité d’accueil qui arrive à saturation.
« 2900 personnes par mois fréquentent les salles communales, ce qui représente une occupation de 240 heures, auxquels il faut ajouter 450 personnes qui occupent la salle carrée »
, rappelle en constat le premier élu Dominique Louvel. Cette réunion a été également l’occasion de présenter un bilan du forum des associations et de l’action solidarité handicap ainsi que les diverses actions qui se sont déroulées tout au long de l’année.
Ce groupe est animé par deux orthophonistes et vient en complément d’un travail rééducatif en individuel. Ainsi, il permet de faire circuler une parole sur les ressentis parfois douloureux ou drôles de ces jeunes, mais aussi de partager des trucs, des fous rires « et de se rendre compte qu’ils ne sont pas seuls » , explique Sylvie Golomer, orthophoniste à Miniac-Morvan.
Des situations pas toujours faciles à vivre auxquelles ils sont confrontés comme par exemple : « En cours j’avais la réponse mais je n’ai pas osé lever le doigt » , ou encore : « Je ne sais jamais si on se moque de moi, suis-je une victime ? »
Ou bien : « Je ressens parfois beaucoup de violence, je m’en moque, car j’ai des choses à dire. »
L’aventure se poursuit en septembre
Au travers de jeux, de créations artistiques et de dégustations de friandises, la parole se libère et les modératrices sont là pour lancer un sujet, s’étonner, réguler, mais surtout être les témoins de capacités formidables de communication malgré un bégaiement qui s’exprime toujours très différemment selon chaque individu.
« Nous avons bien évidemment le projet de poursuivre cette aventure » témoignent Priscille Barbin et Sylvie Golomer, les deux orthophonistes, « et accueillerons bien volontiers de nouvelles personnalités. »
Sachez qu’en matière de bégaiement, rappelle Sylvie Golomer, « il n’est jamais trop tôt pour intervenir et cela dès le plus jeune âge » .
À l’heure actuelle un enfant sur quatre qui présentent un bégaiement au plus jeune âge « continuera à bégayer si personne n’intervient de manière compétente. Le - ça passera tout seul - ne suffit pas. »
La notion d’intervention précoce prend donc toute sa valeur « même si l’entourage se veut toujours rassurant. »