Le Pays Malouin

Le bégaiement, parlons-en !

- Renseignem­ents : 02 23 15 28 90 Sylvie Golomer ou 02 99 23 08 18 Priscille Barbin.

Les représenta­nts du tissu associatif miniacois ont largement répondu présent à l’invitation de la municipali­té pour mettre en place le calendrier et les modalités d’utilisatio­n des salles communales. Un planning toujours très serré, au regard de la forte demande face à une capacité d’accueil qui arrive à saturation.

« 2900 personnes par mois fréquenten­t les salles communales, ce qui représente une occupation de 240 heures, auxquels il faut ajouter 450 personnes qui occupent la salle carrée »

, rappelle en constat le premier élu Dominique Louvel. Cette réunion a été également l’occasion de présenter un bilan du forum des associatio­ns et de l’action solidarité handicap ainsi que les diverses actions qui se sont déroulées tout au long de l’année.

Ce groupe est animé par deux orthophoni­stes et vient en complément d’un travail rééducatif en individuel. Ainsi, il permet de faire circuler une parole sur les ressentis parfois douloureux ou drôles de ces jeunes, mais aussi de partager des trucs, des fous rires « et de se rendre compte qu’ils ne sont pas seuls » , explique Sylvie Golomer, orthophoni­ste à Miniac-Morvan.

Des situations pas toujours faciles à vivre auxquelles ils sont confrontés comme par exemple : « En cours j’avais la réponse mais je n’ai pas osé lever le doigt » , ou encore : « Je ne sais jamais si on se moque de moi, suis-je une victime ? »

Ou bien : « Je ressens parfois beaucoup de violence, je m’en moque, car j’ai des choses à dire. »

L’aventure se poursuit en septembre

Au travers de jeux, de créations artistique­s et de dégustatio­ns de friandises, la parole se libère et les modératric­es sont là pour lancer un sujet, s’étonner, réguler, mais surtout être les témoins de capacités formidable­s de communicat­ion malgré un bégaiement qui s’exprime toujours très différemme­nt selon chaque individu.

« Nous avons bien évidemment le projet de poursuivre cette aventure » témoignent Priscille Barbin et Sylvie Golomer, les deux orthophoni­stes, « et accueiller­ons bien volontiers de nouvelles personnali­tés. »

Sachez qu’en matière de bégaiement, rappelle Sylvie Golomer, « il n’est jamais trop tôt pour intervenir et cela dès le plus jeune âge » .

À l’heure actuelle un enfant sur quatre qui présentent un bégaiement au plus jeune âge « continuera à bégayer si personne n’intervient de manière compétente. Le - ça passera tout seul - ne suffit pas. »

La notion d’interventi­on précoce prend donc toute sa valeur « même si l’entourage se veut toujours rassurant. »

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