Le cheval utilitaire reprend du service
Une remise de médaille du travail s’est déroulée samedi en faveur de Jean-Luc Marc, un Plerguérois ayant 30 ans de labeur à son actif. Il a été félicité par le maire Jean-Luc Beaudoin qui lui a remis cette distinction en présence des membres de sa famille et de quelques autres élus municipaux, tous réunis à la salle Chateaubriand en l’honneur de cette cérémonie.
A Perguer, on mise sur le cheval pour aller plus loin vers le développement durable. Explication.
« L’entretien des espaces urbains et naturels fait partie de notre domaine d’intervention » , indique Stéphane Galais, président de l’association « Faire à cheval » , s’attelant à promouvoir les équidés utilitaires un peu partout en Bretagne.
Il s’agit là d’un vaste programme soutenu par la Région qui, subventions à l’appui, encourage les municipalités à l’adopter ou, pour le moins, à l’expérimenter comme le fait depuis quelques mois la commune de Plerguer.
Pour preuve : elle vient de nouveau, le temps d’un aprèsmidi, de faire appel à cette association pour expérimenter le fauchage des berges de l’étang de Beaufort à l’aide d’une voiture à cheval équipée comme il se doit. Un bon moyen de substitution au tracteur et à tout autre engin motorisé où, respect de l’environnement oblige, ils sont indésirables le long de ce site sensible en sa qualité de réserve d’eau potable pour la région malouine.
À ce titre, le projet concerne aussi le syndicat des eaux de Beaufort qui la distribue. Ce syndicat est représenté dans la commune par Raymond Dupuiy, membre aussi de la municipalité qui, auparavant, avait fait appel à l’association « Faire à cheval » pour l’arrosage des fleurs dans le bourg, le désherbage mécanique des allées du stade et le transport de personnes lors de la Fête des Badious.
Autant d’actions susceptibles d’être renouvelées après avoir été expérimentées avec succès à Plerguer selon une politique environnementale qui tend vers le développement durable.
Un centre de formation équestre à la ferme
Rien de tel pour satisfaire aussi Stéphane Galais qui, par ailleurs, a fondé un centre de formation équestre à La Boussac, plus précisément à la Claye, ferme de 20 ha dont il tient les rênes avec sa compagne Eglantine, celle-ci se consacrant pour sa part à la production de fromages et de yaourts labellisés bio avec le lait de son troupeau de vaches « Bretonne Pie Noir » . C’est dire qu’il y a ici beaucoup de travail, y compris pour Stéphane qui, avec ses chevaux, participe aux travaux des champs quand il ne reçoit pas des élèves ou quand il ne donne pas des cours dans le centre de formation de Saint-Hilaire-duHarcouët qui l’emploie à mitemps.
« Je m’intéresse tout particulièrement aux facteurs d’influence de la relation homme/ animal. C’est pourquoi j’ai complété ma formation de moniteur d’équitation par un diplôme universitaire en éthologie » , fait remarquer ce comportementaliste équin qui, par ailleurs, maîtrise parfaitement la conduite attelée, discipline également au programme de l’enseignement qu’il encadre à la Claye.