Le Pays Malouin

Didier Quignon, élu de la minorité, se dit censuré

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L’élu Didier Quignon reproche à la municipali­té saint-pierraise la nonretrans­cription de ses observatio­ns ou demandes dans les comptes rendus de conseils municipaux.

Lors de la dernière séance du conseil municipal de Saint-Pierrede-Plesguen, les élus ont fixé les indemnités des 4e et 5e adjoint, ce dernier étant nouvelleme­nt élu suite à la démission d’Olivier Lebreton.

Didier Quignon, élu de l’opposition, dit avoir proposé que les indemnités de 2 élus en retraite (le maire et le troisième adjoint) soient baissées. Il argumente cette demande du fait « que l’indemnité sert à remplacer le prix d’une journée de travail perdu pour un élu encore en activité profession­nelle qui se doit d’être présent à la mairie pour telle ou telle raison » . Il reproche aujourd’hui ouvertemen­t à la municipali­té que cette demande n’ait pas été mentionnée dans le dernier procès-verbal rendant compte du conseil municipal.

Dans un courriel, il interpelle le premier élu et lui fait observer « que depuis justement le 28 mars 2014, plusieurs remarques d’élus font état de propos non retranscri­ts dans les PV sans qu’évidemment cela porte sur les indemnités, a priori sujet sensible pour vous. »

« Il ne s’agit pas de censure »

Pour le maire Robert Monnier, « il ne s’agit pas d’une censure de vos remarques. » Il répond « que le vote des indemnités portait sur celles du 4e et 5e adjoints et non sur les indemnités des élus retraités. N’étant pas à l’ordre du jour, elles n’ont pas fait débat. » Le maire invite l’élu de l’opposition à faire savoir dès l’ouverture de la prochaine séance de conseil municipal s’il considère « que (ses) propos doivent être obligatoir­ement transcrits au procès-verbal. »

« Tout doit être inscrit »

Une réponse loin de satisfaire Didier Quignon qui rappelle à l’édile « qu’un conseil municipal est également un lieu de débat, de tolérance et de démocratie. Où tous les élus doivent pouvoir s’exprimer dans le respect de l’intérêt général. Donc, où tout doit être inscrit en termes de débat et remarques. Et surtout de l’informatio­n due aux administré­s, qu’il s’agisse des supports panneaux, journaux ou site de la commune. » Et d’ajouter « ne vous en déplaise, un conseil municipal n’est pas un lieu d’obéissance et encore moins un lieu de censure. » Il indique aussi à Robert Monnier que « si toutefois vous revendique­z une absence de censure, vous devriez nous lire la lettre de démission de Monsieur Olivier Lebreton. Ce qu’évidemment vous n’avez jamais fait. »

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