Rance Emeraude inquiète du développement du Pays de Saint-Malo
Dans un communiqué, Rance Emeraude, l’antenne locale de l’association Bretagne Vivante, fait part de ses inquiétudes à propos du développement urbain dans le Pays de Saint-Malo.
« Malgré toutes les grandes déclarations, on peut constater que les espaces naturels ou cultivés cèdent peu à peu la place à des zones industrielles ou commerciales, et à des projets immobiliers ! Saint-Malo n’y échappe pas ; on y a déjà vu, ces dernières années, des dégradations d’espaces naturels, et la côte n’y a pas échappé.
Avec des attaques liées à l’urbanisme contre la falaise : les constructions des années 80, de part et d’autre des Nielles, au 11 avenue des Nielles, et face au 124 avenue Kennedy. Et des dunes attaquées : dune du Bignon près de la plage du Pont sur laquelle ont été créés un bassin tampon et une station de pompage.
La récente actualité ne nous rassure pas. Ainsi, les menaces sur les arbres de la place Lamennais, la récente disparition du square de Louisiane et celle d’espaces verts dans certaines zones HLM, supprimés pour être lotis, vont dans le mauvais sens. Les parcs, squares et autres espaces verts jouent un grand rôle dans le maintien de la biodiversité et ne sauraient être considérés comme des « dents creuses » à combler ! La nature n’est pas une carie !
Et que dire, bien sûr, du nouveau projet des Nielles, qui nécessiterait de détruire une partie de la falaise littorale ! Comment ne pas s’inquiéter de cette nouvelle entreprise de bétonnage de nos côtes, et comment ne pas s’indigner des propos, rapportés par la presse locale, de son principal promoteur qui ose cyniquement déclarer : « On remplace du vide par une dune habitée » !
Enfin, comment ne pas s’inquiéter de cette évolution quand on sait que d’autres projets attendent : projet d’utiliser une partie du camping du Nicet pour des constructions, projet d’aménagement de 25 hectares à Rothéneuf qui détruirait 16620 m² de zones humides, avenir incertain du parc de la Briantais…
On doit s’inquiéter aussi, comme le fait France Nature Environnement, de la baisse, un peu partout, des subventions aux associations. Les associations d’Education à l’Environnement, comme Bretagne Vivante et bien d’autres, n’y échappent pas et certaines de nos missions de service public risquent d’en périr.
Ainsi, localement, on ne peut que déplorer le « changement de destination » prévu pour le château du Nessay, à Saint-Briac, lieu historique d’accueil pour des générations d’enfants qui pouvaient y bénéficier d’actions de sensibilisation à la protection de la nature.
Décidément, en Pays de Saint-Malo comme ailleurs, à force de trop écouter ceux qui considèrent que « l’environnement, ça suffit », ou « qu’il y a trop de réglementation », les décideurs ont du mal à oeuvrer dans le bon sens.
L’antenne Rance Emeraude de l’association Bretagne Vivante espère que sera prise la mesure de ses inquiétudes, et reste disponible pour toute rencontre avec les autorités compétentes. Un courrier a été envoyé dans ce sens à M. le Député de la circoncription et à Messieurs les Maires de Saint-Malo et Saint-Briac ».