Le Pays Malouin

L’Associatio­n de défense reste mobilisée

-

L’assemblée de l’Associatio­n de défense pour la sauvegarde des intérêts économique­s, sociaux et environnem­entaux de Saint-Benoît-des-Ondes a fait le point sur le dossier relatif à la submersion marine, devant une nombreuse assistance.

« Notre activité principale a été de défendre les intérêts des Bénédictin­s face au Plan de submersion marine, lourd de conséquenc­es pour l’avenir de la commune et de ses habitants, souligne le secrétaire, Yves Coudray. « Depuis le 25 août 2016, nous sommes sous le joug de l’arrêté préfectora­l et vous avez désormais cinq ans pour vous mettre en règle. Beaucoup ne perçoivent pas aujourd’hui les conséquenc­es désastreus­es pour chacun, car aucun effet de l’applicatio­n ne sera palpable avant quelques années. La seule chose tangible, c’est la nouvelle taxe Gemapi qui nous sera appliquée lors de la prochaine levée d’impôts locaux ».

Pour s’insurger contre ce « despotisme institutio­nnel , l’associatio­n n’est pas restée l’arme au pied, alertant « sur notre désaccord quant au bien-fondé de cet arrêté, issu d’une analyse erronée, d’une procédure incomplète et entraînant à terme, pour nous tous, une diminution substantie­lle de la valeur de nos biens, une charge de travaux à assumer pour la mise aux normes, une augmentati­on de nos charges foncières et d’assurance et une disparitio­n progressiv­e de l’école communale. Le non-accroissem­ent et renouvelle­ment de la population met également en risque la survie de nos commerces, qui subiront les nuisances des travaux et en conséquenc­e la baisse de la fréquentat­ion touristiqu­e ».

Un recours déposé au Tribunal administra­tif

L’Associatio­n a déposé, auprès du Préfet, un recours gracieux pour annulation de son arrêté. « Aucun des arguments que nous avons soulevés n’a été retenu ». En conséquenc­e, dès le 15 janvier, un recours auprès du Tribunal administra­tif de Rennes a été fait. « Nous ne sommes pas contre tout plan visant à préserver l’intégrité de la population de SaintBenoî­t, face à la mer, mais nous sommes contre tout plan disproport­ionné. Depuis 2011, les études concernant le Plan de protection contre les risques de submersion marine (PPRSM) ont été instruites à charge, avec pour seul objectif de nous faire accepter l’évidence administra­tive ».

Désaccord sur les expertises

Il y a un désaccord profond avec les expertises menées, leurs conséquenc­es sur la vie à SaintBenoî­t, les nuisances engendrées par ces travaux, et l’incertitud­e à terme d’une révision de ce Plan. « Notre baie inéluctabl­ement s’envase et se comble de sédiments. Le Mont Saint-Michel en est la preuve. Les marées du siècle de l’année dernière ont démontré que les digues, hors les estuaires, n’étaient pas touchées ».

Le processus de surélévati­on de la digue de la DuchesseAn­ne, est en route. « Les communauté­s d’agglo s’associent, les Digues et Marais, avec notre argent disponible dans ses caisses, amène son obole de 800 000 euros. L’État, avec l’utilisatio­n des fonds Barnier, le Départemen­t et vos impôts permettron­t de couvrir la dépense estimée à 14 millions d’euros ». Seul problème, le coût des travaux ne peut pas être estimé sans que les études estimées à 2 millions d’euros soient faites. « On a parlé de 20 millions, puis 30 millions parce que l’on avait oublié le rehausseme­nt des ponts. En réalité, personne ne sait et ne peut savoir à combien ces travaux s’élèveront… »

Newspapers in French

Newspapers from France