Le Pays Malouin

Petite sélection de 10 rendez-vous pour bien en profiter

- Dimanche 4 juin, 10h, Théâtre Chateaubri­and Samedi 4 juin, à 14h, Grande Passerelle salle 1. Dimanche 4 juin, à 16h, Le Nouveau Monde. Samedi 3 juin, à 17h45, Vauban 4 Une rencontre à la Grande Passerelle, avec Mike Birch le dimanche, salle 1, précédée p

Entre rêve et réel, la tête dans les nuages et les deux pieds sur terre : vous êtes bien à Etonnants Voyageurs. Pour en profiter au mieux, on vous propose une sélection de 10 rendez-vous qui vous donneront un large éventail de « l’offre » du festival…

La révolution Bob Dylan. Bob Dylan, c’est le prix Nobel de littératur­e 2017. Ça tombe bien, François Bon a signé une biographie magistrale de Bob Dylan. Et a concocté une « matinée Bob Dylan » à ne pas manquer, rythmée par des documents rares. Avec également, Patrice Blanc-Francard dont beaucoup connaissen­t les émissions, et qui prépare un Dictionnai­re amoureux du jazz et Georges-Olivier Chateaurey­naud qui publie tout juste Aucun été n’est éternel dont Bob Dylan, « est comme la bande-son » selon lui. La rencontre sera suivie du désormais classique Don’t look back (1967) de Don Allan Pennebaker : 1965, première tournée en Angleterre du « roi du folk» au faîte de sa gloire aux ÉtatsUnis. Dylan s’amuse à dérouter la presse et son entourage. Sur scène pourtant, seul, le baladin mystique fait entendre des diamants bruts…

Ces artistes de France. Un film et une expo. Vous verrez le film, Artistes de France, de Lucien Jean-Baptiste et Pascal Blanchard, 42 portraits exceptionn­els, mis en lumière par le regard des historiens et illustrés par des archives inédites (lundi 5 juin, 10h, à la Grande Passerelle, salle 2) ; l’expo Artistes et diversités en France (1900-2017) est à voir à la Rotonde Surcouf, au palais du Grand Large. Josephine Baker, Pablo Picasso, Django Reinhardt, Henri Salvador, Dalida, Coluche, on n’en finirait pas de tous les nommer : artistes, ils venaient d’ailleurs, ils ont fait, aussi, la France.

Réfléchir du

de Régis Sauder. Le réalisateu­r s’était fait connaître en 2011 par un Nous, princesses de Clèves, tourné dans les quartiers nord de Marseille, en réponse à la saillie fameuse de Nicolas Sarkozy. Né à Forbach, il y a fait retour après l’élection de Florian Philippot (FN) au conseil municipal, a tourné pendant 3 ans dans «ce pays de malheur», abandonné, en voie de désertific­ation, filme au plus près les gens, «tresse ensemble les fils de la pauvreté, de la honte et de la misère ». Un film digne, sensible, où malgré le poids du malheur passe un vent d’espérance.

Ecouter Tahar Ben Jelloun. Connu depuis son prix Goncourt en 1987 pour La Nuit sacrée et pour son engagement contre le racisme en France, vous pourrez prendre le temps de le découvrir et de l’écouter déployer les facettes de son oeuvre, dans un moment privilégié à l’Hôtel Le Nouveau Monde sur le Sillon, dans un format propice à la confidence.

Bertrand Tavernier. Avec la projection de Voyage à travers le cinéma français, Bertrand Tavernier himself va vous faire voyager en cinéphilie. « Je voudrais que ce film soit un acte de gratitude envers tous ceux, cinéastes, scénariste­s, acteurs et musiciens qui ont surgi dans ma vie. La mémoire réchauffe : ce film, c’est un peu de charbon pour les nuits d’hiver », dit-il. L’occasion de le vérifier avec le fameux cinéaste en personne.

Mike Birch. Le « cow-boy de l’Atlantique » est présent, alors que paraît J’ai chevauché les océans écrit avec Olivier Pérétié. Chercheur d’or, puis cow-boy, adepte de rodéos, il découvre tardivemen­t la voile, mais très vite s’y impose. Deuxième de la Transat anglaise en 1976 sur le plus petit trimaran de la flotte, il gagne la première route du Rhum en 1978, à 47 ans. Un personnage énorme, vénéré des Malouins, qu’il sera possible de rencontrer à La Grande Passerelle, dimanche. Il sera par ailleurs à l’ENSM IntraMuros le temps d’une rencontre collective avec François Bellec, Olivier Le Carrer et Jérôme Delafosse dimanche à 12h.

de James

Lovecraft, le maître de l’épouvante. « Le plus grand auteur de récits d’horreur du 20e siècle », pour Stephen King est toujours un mystère, 80 ans après sa mort. Déployant un univers d’autant plus terrifiant que totalement étranger aux hommes, mus par des forces gigantesqu­es qui effondrent les murailles que nous tentons de dresser pour survivre… Alors, Lovecraft. Comme à chaque fois que s’éveillent les monstres, dans le monde. Une rencontre préparée par François Bon : un film magnifique, Le cas Howard Phillips Lovecraft par Patrick Mario Bernard et Pierre Trividic, sur l’auteur de Je suis d’ailleurs (1961 pour la traduction française). « Le plus grand explorateu­r des gouffres sombres de l’imaginaire » selon François Bon, qui a effectué un travail colossal de relecture, d’édition, de traduction pour la publicatio­n du Carnet de 1933 de Lovecraft (qui compte ses notes sur l’écriture de la fiction surnaturel­le traduites et annotées pour la première fois). A voir également l’exposition de Nicolas Fructus, hommage à Lovecraft, à la chapelle de l’école nationale de marine marchande.

Histoire en musique par l’auteur de

Il transporte ses lecteurs de tous âges dans des aventures intenses, poétiques et toujours surprenant­es, où les frontières entre réalité et imaginaire s’estompent peu à peu… Avec Georgia, Timothée de Fombelle, l’auteur de Tobie Lolness salué par de multiples prix et un très grand succès auprès du public, nous offre un conte aux allures de comédie musicale avec des personnage­s hauts en couleur qui aident à grandir et à dépasser ses plus grandes peurs.

Un film : Les derniers hommes à Alep. Grand coup de coeur du festival. Un film bouleversa­nt qui suit pendant deux ans trois membres des « Casques blancs », une organisati­on humanitair­e de protection civile. Avant la guerre, ils étaient artisans ou boulangers, aujourd’hui, dans les ruines d’Alep, ils se battent pour la survie des victimes, apportant un peu d’humanité là où la guerre est devenue la norme.

Spectacle poétique avec Jean Rouaud. Qui sait que le prix Goncourt pour Les champs d’honneur (1990) a déjà écrit pour Juliette Gréco, Jean Guidoni, Daniel Lavoie et Johnny Hallyday ? Vous pour- rez donc retrouver cet auteur talentueux une guitare à la main pour six textes et six chansons, le temps d’un spectacle poétique, le dimanche soir au théâtre Chateaubri­and (billetteri­e spécifique, tarif : 8 euros).

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