Le Pays Malouin

Valérie Fribolle-Hodbert, candidate de La République En marche

- N.F.

Valérie Fribolle-Hodbert se présente, sous l’étiquette La République En Marche aux élections législativ­es des 11 et 18 juin, dans la circonscri­ption de Saint-Malo. Issue de la société civile (ce qui est une des marques de fabrique du parti d’Emmanuel Macron), elle est une nouvelle venue sur la scène politique locale.

Valérie Fribolle-Hodbert peut, à juste titre, susciter la curiosité. Comme beaucoup de candidats investis par LREM, elle est inconnue du public.

Commerçant­e

Mais qui est-elle ? Née dans une famille de commerçant­s servannais, la Malouine a passé sa petite enfance à Saint-Benoîtdes-Ondes, où son père était mytilicult­eur. Après deux ans d’études en Langues étrangères appliquées (LEA) et 7 comme préparatri­ce en pharmacie, elle a trouvé sa voie dans le commerce en créant « Ma chambramoi » , un magasin de déco pour enfants aujourd’hui installé aux Talards, à Saint-Malo. Activité qu’elle a développée dès 2009, en élargissan­t son commerce sur Internet.

En parallèle, la candidate de LREM a notamment été active dans les Unions de commerçant­s de Saint-Servan et d’Intra-muros et est élue de la chambre de commerce et d’industrie, où le domaine de la formation est son cheval de bataille.

« Macron, audacieux »

Dès avril 2016, « je me suis intéressée au mouvement lancé par Emmanuel Macron » , indique la candidate. « J’ai trouvé ça assez audacieux de la part de quelqu’un qui était en poste, qui s’est engagé à 100 %. Je l’ai suivi de près. Fin 2016, j’ai participé à deux commission­s sur la formation et le handicap. La méthode des groupes de travail m’a beaucoup plu. »

De là à transforme­r cette « action citoyenne » en candidatur­e, il n’y avait qu’un pas. Franchi fin janvier, après avoir assisté à une conférence sur les villes intelligen­tes et s’être trouvée en désaccord profond avec l’un des intervenan­ts, selon elle « à côté de la plaque » . Son sentiment « qu’il faut demander leur avis aux citoyens » et le fait que seulement « 15 % de femmes répondaien­t à l’appel à candidats » d’En Marche ont fait le reste.

« Nous sommes un peu fatigués de ce qu’on vivait depuis des années. Il y a un ras-le-bol des politiques qui ne font pas sortir de la crise. Il faut une cohérence. Avec la majorité présidenti­elle, c’est le cas. On a un seul projet. »

Formation, numérique, transition écologique

« Les enjeux nationaux du programme d’Emmanuel Macron s’appliquent au territoire » , estime Valérie Fribolle-Hodbert qui met la for- mation et l’éducation en général, le numérique, la transition écologique, « prioritair­e dans le programme » de l’actuelle majorité présidenti­elle au centre de son programme local. Adepte d’une « vision transversa­le » , elle estime qu’il y a ici « encore des efforts à faire en matière de mobilité, de numérique comme l’accès à Internet, de recréation de services en s’appuyant par exemple sur les associatio­ns. »

En terme d’emploi et d’économie, Valérie Fribolle-Hodbert estime qu’il faut recréer une dynamique, « s’occuper du retour à l’emploi, réformer l’apprentiss­age, simplifier les règles administra­tives, accompagne­r. Le tourisme n’est pas suffisant. Aujourd’hui, c’est la priorité essentiell­e et j’aimerais qu’on ait un deuxième secteur clé, comme le numérique. »

« Être élu s’apprend »

Quant à la question de l’inexpérien­ce de la candidate, Olivier Ogier, son suppléant, adjoint à la mairie de Saint- Jouan- desGuérets, rétorque : « Il y a 9 ans, à Saint- Jouan, nous n’étions que des nouveaux, de tous horizons, à 90 % sans connaissan­ces politiques. Être élu s’apprend, ce n’est pas un métier. Nous avons aussi des conseils à dispositio­n. »

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