Les élections, c’est aussi une cagnotte pour les partis
Le premier tour des élections législatives approche et les candidats seront nombreux. 14 sur la circonscription de Saint-Malo. Pourquoi ? S’il existe plusieurs raisons, l’aspect financier n’est pas anodin. Tentative d’explications.
Depuis 1988, la loi a mis en place un calcul bien particulier pour déterminer le montant de l’aide publique à laquelle ont droit les partis ou groupements politiques ayant présenté des candidats aux élections législatives.
Cette aide publique est scindée en deux fractions. La première est attribuée proportionnellement au nombre de voix obtenues par les candidats d’un parti, à la condition que ceuxci aient obtenu au moins 1 % des suffrages exprimés dans au moins 50 circonscriptions. On comprend mieux l’intérêt des partis à se présenter dans le maximum de circonscriptions pour multiplier leurs chances de toucher cette « cagnotte ».
Celle- ci n’est pas anodine puisque si ils ont rempli ces conditions, chaque voix leur rapportera en moyenne 1,42 euro. Sachant que cette aide sera versée aux partis annuellement, pendant cinq ans.
A noter que cette première fraction sera amputée si les partis n’ont pas respecté le principe de la parité dans les candidatures présentées.
La seconde fraction concerne seulement les partis ayant répondu aux critères pour toucher la première, et qui compteront des élus. Ce deuxième pécule est en effet calculé proportionnellement au nombre de parlementaires de chaque parti, sachant qu’un élu équivaut à 37 280 euros.
Qui peut se présenter ?
Pour être candidat, il faut d’abord remplir les conditions pour être électeur : être de nationalité française, âgé de 18 ans au moins, jouir de ses droits civiques et être inscrit sur les listes électorales. Selon l’Insee, 45,7 millions d’électeurs sont inscrits sur les listes électorales.
Ensuite, il ne faut pas se trouver dans une situation d’inéligibilité définie par le code électoral.
Par ailleurs, nul ne peut être candidat dans plusieurs circonscriptions, mais rien n’oblige un député à vivre ou à posséder un domicile sur sa circonscription. Ce qui explique les « parachutages ». Il n’est pas non plus nécessaire d’appartenir à une formation politique.