« Je veux que mes cendres soient dispersées à Saint-Lunaire »
Joueur emblématique du Stade Rennais à la fin des années 80, Erik van den Boogaard, le « Hollandais volant », n’a jamais oublié Rennes et la Côte d’Emeraude. Il a décidé de revenir s’installer en Bretagne avec un nouveau projet.
LPM : 30 ans après, comment expliquez- vous cette cote d’amour qui ne se dément pas de la part des supporters du Stade Rennais ?
VDB : Ressentir cette chaleur quand je reviens ici, c’est énorme ! Je pense que c’est un dû au fait que quand j’étais ici, j’ai essayé d’être ouvert envers les gens, mais les buts que j’ai marqués, ça aide un peu aussi… Et puis il y a mon départ qui n’a pas été compris, et tout ça mélangé fait que « VDB » comme on m’appelait, parle encore.
Les jeunes de l’époque qui avaient 10-15 ans sont devenus des gens qui ont des fonc- tions très différentes et quand je les croise, ils me parlent de moments supers, et ça me fait chaud au coeur.
LPM : Quel souvenir vous reste plus particulièrement en tête de votre passage à Rennes ?
VDB : Je crois que tout le monde parlera de la montée en D1, avec le dernier match contre Lorient et un scénario à la Hitchcock. C’était un moment très fort parce qu’on avait travaillé très dur pendant deux ans pour y arriver. C’est le moment le plus fort de ma carrière en fait, et c’est pour ça que je dis que Rennes c’est mon club, et non pas « c’était » mon club.
LPM : Que pensez-vous du Stade Rennais aujourd’hui ?
VDB : Depuis deux ou trois ans, je suis à nouveau le club de très près. J’ai vu plusieurs matchs cette saison, et je suis convaincu qu’il y a de bonnes choses à faire en Bretagne, mais ce que je trouve dommage c’est un manque de rage de vaincre.
Je crois que ça, c’est faisable à Rennes. On ne va pas faire un Real Madrid ou un Barcelone du Stade Rennais, mais il faut avoir l’ambition d’une équipe équilibrée avec de bons joueurs, mais aussi une rage de vaincre. Je suis convaincu que M. Gourcuff est un bon technicien, mais il manque ça dans son équipe.
LPM : Vous avez décidé de revenir vivre en Bretagne. Quand est-ce que ce projet va se concrétiser ?
VDB : On a commencé à tout organiser avec la création d’une société. Ca fait deux fois que je reviens en un mois. Ca n’est pas pour tout de suite mais d’ici 5 ou 6 mois, j’aimerais être ici la plus grande partie de l’année. Ca va dépendre aussi du développement de la société parce que personnellement, j’aimerais être là dès demain.
LPM : Vous revenez pour votre amour de la région, mais aussi pour implanter votre entreprise ici.
VDB : Oui, d’abord c’est l’envie de revenir en Bretagne où je me sens chez moi depuis mon passage au Stade Rennais. Maintenant que mes filles sont des femmes indépendantes en Hollande, le moment est venu.
Et deuxièmement, oui, il faut s’occuper et vivre, et j’ai donc créé la société « VDB Optiforme ». On a envie de faire de bonnes choses avec des équipements pour les salons d’esthétique et centres d’amincissement d’un côté, et de l’autre pour des sportifs, pas uniquement des footballeurs, mais aussi des sportifs individuels, et des masseurskinés pour des appareils contre la douleur et pour se soigner.
LPM : Vous appréciez tout particulièrement la région de Saint Malo. On aura l’occasion de vous y voir quand vous serez de retour dans la région ?
VDB : Oh oui, sans aucun