Le Pays Malouin

Les réactions des élus

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Au sein de l’opposition de gauche, certains conseiller­s ont marqué leurs distances par rapport à ces nouvelles règles.

Michèle Le Tallec (Europe Ecologie - Les Verts) : « Le fait de retenir une part des indemnités et de les reverser à d’autres personnels, fussent-ils méritants, me paraît un transfert un peu dangereux. L’absentéism­e a toujours une cause profonde ».

Pierre Site (PS) : « A Saint-Malo, comme ailleurs, il y a peut-être des personnes qui profitent d’arrêts maladie abusifs. Mais la plupart des agents, quand ils sont malades, ils ne l’ont pas choisi. S’il y a des abus, on peut admettre la mise en place de systèmes pour les prévenir, mais pas qui pénalisent l’ensemble du personnel. Par ailleurs, face à ce nombre important d’arrêts maladie, il peut aussi s’agir d’un problème de gestion du personnel global. On peut aussi se poser des questions dessus ».

Passe d’armes

Le débat a aussi donné lieu à une passe d’armes musclée entre Stéphane Perrin (PRG) et Jacques Huchet (majorité), quand ce dernier a déclaré : « Il y a vraiment un problème d’absentéism­e dans la fonction publique ».

Ce qui a eu le don de faire sortir de ses gonds Stéphane Perrin : « J’en ai plus que marre que sur un sujet comme celui-là, les débats s’arrêtent à des postures. Je vous invite à lire le rapport national sur la fonction publique du maire de Sceaux, Philippe Laurent (UDI). Donc argumenté et documenté, à base d’études. Cela vous évitera de dire des bêtises ».

Le conseiller PRG ne s’est d’ailleurs pas opposé à cette mise en place du RIFSEEP, puisqu’il a voté pour. « Ça ne me choque pas. Mais ça n’interdit pas que l’on parle de la situation de l’absentéism­e. Ce sont des questions lourdes, pas simples ».

« Il faut bien mettre un peu de pression »

Serge Beisseiche, de l’opposition, mais de droite, a trouvé quant à lui « légitime de se poser des questions. Si l’on fait le calcul, cela représente tout de même une moyenne de 17 jours d’absence par agent chaque année ». Sa collègue Marie Christine Le Hérissé a modéré ce propos en rappelant « qu’il ne fallait pas faire de quelques cas qui augmentent les statistiqu­es, une généralité ».

De son côté Michèle Lombardie a précisé : « Parallèlem­ent à la mise en place de ce système, nous avons demandé une étude sur les risques psychosoci­aux. Elle est en cours sur certains sites de la Ville. Par ailleurs, une évaluation sera effectuée au bout d’un an, pour vérifier que ce règlement n’a pas entraîné d’injustice ».

Claude Renoult a de son côté déclaré : « Le problème des arrêts maladie de courte durée existe dans tous les secteurs, publics ou privés. Mais dans chaque endroit, on met en place des méthodes pour y remédier. Par moment, il faut bien mettre un peu de pression… De plus, c’est très homéopathi­que puisque l’on touche le régime indemnitai­re, pas la rémunérati­on de base ».

Au final, les élus ont voté pour la mise en place de ce nouveau régime indemnitai­re. Seuls, les deux conseiller­s socialiste­s ont voté contre et Michèle Le Tallec s’est abstenue.

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