«On reste un festival pour tous les âges et tous les goûts»

Trois questions à Xavier Lebreton, créateur et directeur artistique du Dinard Comedy Festival depuis 1998, dont la 20e édition vient de s’ouvrir à l’auditorium StephanBouttet, rue Sadi-Carnot.

Comment faites-vous vos choix d’artistes comiques ?

Je vais voir pas mal de spectacles de type café-théâtre et des festivals. Parmi les festivals les plus importants, il y a celui d’Avignon où je suis resté trois semaines. C’est là qu’il y a le plus grand rassemblement de spectacles, il y en a environ 1 000 par jour ! Ça me permet de voir pas mal d’artistes et d’en repérer du coup. Dans les critères que je recherche, il faut d’abord que ça me plaise et que le jeu du comédien contienne du fond dans ce qui est réalisé. Je veux aussi qu’il y ait plusieurs univers différents allant de l’absurde, à l’humour noir, musical, burlesque pour que les spectateurs puissent s’y retrouver.

D’après vous, pourquoi viennent-ils à Dinard ?

Le Dinard Comedy est un festival important au niveau professionnel et possède une belle renommée, nous recevons des centaines de propositions de la part d’artistes chaque année. Ce festival peut d’un certain point de vue être considéré comme un Salon professionnel pour permettre aux artistes de montrer leur travail, car dans le public il y a des agents artistiques et des producteurs.

Qu’est ce qui fait le succès du festival, selon vous ?

Il y a plusieurs facteurs, le cadre du bord de mer de Dinard mais également toutes ces belles infrastructures hôtelières ainsi que les très bons restaurants. On reste un festival convivial et familial pour tous les âges et tous les goûts. On n’a pas des tonnes de garde du corps, tout est simple, convivial et on souhaite préserver cela pour ne pas perdre l’âme du festival. Sa longévité s’explique aussi par l’historique d’artistes qui ont vu leur carrière grimper grâce à ce festival, tels que Florence Foresti, Arnaud Tsamère ou Gaspard Proust. Les gens savent qu’ils ont une chance de voir une future star émerger, c’est peut-être cela la clé de son succès.