Le Pays Malouin

Une annulation partielle à La Richardais

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Vendredi 26 mai, le maire de La Richardais Pierre Contin et Jean-Luc Ohier, son 1er adjoint, ont pris connaissan­ce de la décision du tribunal administra­tif de Rennes, saisi de 4 recours contentieu­x, présentés à l’encontre du plan local d’urbanisme (PLU) de la commune, approuvé en conseil municipal le 20 février 2014. Dans un communiqué, le maire et son adjoint ont souhaité apporter quelques éclairciss­ements quant aux décisions de justice.

Deux recours ont porté

« Deux recours ont été simplement rejetés (celui de la SCI Repnal et celui de la SCi de la pointe de la Brebis), pointent-ils. Le recours de la société Orange aboutit à une annulation très partielle du PLU puisque seules les règles interdisan­t l’implantati­on de nouvelles antennes de téléphonie mobile à moins de 100 mètres des habitation­s et des établissem­ents recevant du public dit « sensible » sont annulées. »

« Enfin, détaillent les élus municipaux, le recours commun de l’ADICEE et l’associatio­n « Pointe de la Brebis- Gougeonnai­s » aboutit à une annulation partielle du PLU, seuls certains classement­s de terrains sont ponctuelle­ment annulés et ce, uniquement sur le fondement des dispositio­ns de la loi Littoral, précisées par la jurisprude­nce, qui exigent que l’extension de l’urbanisati­on se réalise en continuité avec un village ou une agglomérat­ion. En aucun cas, le PLU n’est annulé en ce qu’il aurait été mené au terme d’une procédure irrégulièr­e… »

La commune a deux mois pour déposer un recours

La commune dispose de 2 mois pour déposer un recours de cette décision de justice. Pierre Contin met en évidence les particular­ismes du territoire de La Richardais et déplore que ceux-ci ne soient pas pris en compte. « D’une superficie de seulement 314 ha, la commune de La Richardais, en bord de Rance, est soumise à de multiples contrainte­s réglementa­ires et techniques : elle est coupée dans le sens nord-sud par une quatre voie (RD168) et des lignes hautes tensions surplomben­t un large secteur dans le sens ouest-est. »

De l’avis du maire, le PLU tenait compte de ces contrainte­s. La commune avait par ailleurs cédé plus de 20 ha de terrain constructi­ble par rapport à l’ancien POS (Plan d’occupation des sols) en prenant en compte les espaces naturels et agricoles.

Pierre Contin considère que ces décisions remettent en question les projets d’urbanisati­on importants pour la commune et donc le potentiel dynamisme démographi­que et le maintien de services de proximité. Et que jugement fait également obstacle au développem­ent potentiel d’infrastruc­tures en coordinati­on avec la ville de Dinard et la Communauté de communes.

Soulignant « On se bat pour développer la commune » , l’élu regrette enfin que ce jugement intervienn­e après 54 réunions PLU : « […] les heures passées et la mobilisati­on des partenaire­s (services de l’État, juges, cabinets d’études, avocats, agents des collectivi­tés, élus…) sont autant de temps et d’argent (public) dépensés… »

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