« L’eau, un bien naturel en danger »
La pollution et la sécheresse menacent la ressource en eau potable. La région malouine n’est pas épargnée, bien au contraire.
« C’est très beau, très calme, très reposant… » . Des mots que beaucoup de promeneurs ont prononcé en longeant mercredi, sous un soleil radieux, les berges de l’étang de Beaufort, bordées de prairies et de bois participant à son charme. Leur balade avait été organisée en l’honneur de la semaine du développement durable par le syndicat intercommunal des eaux de Beaufort que préside Jean-Francis Richeux. « Il faut veiller à la qualité de l’eau et l’économiser » , a- t- il dit en évoquant le réchauffement climatique qui entraîne des sécheresses chroniques, y compris dans la région malouine contrairement à ce que pourrait laisser croire l’étang de Beaufort, au plus haut en ce moment.
Et pour cause : « Il alimente seulement les communes voi- sines et non, pour le ménager en vue de l’été, la ville de Saint-Malo où est distribuée depuis quelque temps l’eau que nous achetons au syndicat de l’Arguenon, dans les Côtes-d’Armor, département beaucoup plus riche que le nôtre en matière hydraulique » .
L’étang de Sainte-Suzanne pollué
Malgré tout, la situation est préoccupante, au point que « d’autres étangs devront être trouvés tôt ou tard dans la région afin qu’ils participent à son alimentation en eau potable » .
Le syndicat de Beaufort y travaille en les recensant. Il ne peut, en tout cas, plus compter sur celui de Sainte-Suzanne, à Saint- Coulomb, « en raison de sa situation en zone légu- mière qui l’expose à une pollution chimique » . Par contre, l’étang de Beaufort n’a pas ce problème en étant bordé de terrains dont est propriétaire son syndicat. D’où une parfaite maîtrise des lieux par ce même syndicat ayant d’ailleurs trouvé le moyen de sensibiliser le public à la protection de l’environnement en aménageant le long de l’étang un circuit pédestre expliquant, panneaux à l’appui, le cycle de l’eau.