Un PNR, pour quoi faire ?
Un parc naturel régional, « c’est une reconnaissance d’un territoire remarquable » et aussi « un outil de coordination et d’innovation des politiques publiques d’aménagement du territoire et de développement durable ». Dans la charte du PNR « Vallée de Rance - Côte d’Emeraude », il s’agit de « préserver, restaurer, valoriser le territoire » (patrimoine bâti et naturel), « produire et innover» (avec par exemple la labellisation de produits et de services sous la marque « Valeurs du parc naturel régional »), « partager notre identité terre-mer ». Le Parc se veut aussi « une chance unique pour retisser, révéler les liens historiques entre le Sud et le littoral, entre deux départements, entre deux rives de la Rance ou de l’Arguenon ». Plus d’infos sur www.coeur.asso.fr habitant, lui a répondu Didier Lechien. Si on en juge par ce qu’il se passe dans d’autres PNR, la contribution sera aux environs d’1 € par habitant. Le principal financeur sera la Région. »
Réticences dans le secteur des Caps
Justement, Thierry Burlot, vice-président du Conseil Régional, est depuis longtemps un fervent promoteur du futur PNR. Il s’avoue d’ailleurs « un peu inquiet » du refus de certaines communes, notamment celles du secteur des Caps (Fréhel et Pléboulle) : « Là-bas, les élus nous ont demandé la solidarité régionale pour faire aboutir le projet de Grand site Cap d’Erquy - Cap Fréhel… La solidarité doit aller dans les deux sens. »
De la même façon, il considère que « Saint-Malo ne doit pas être seulement une ville-porte ** du PNR. Nous aurons l’occasion de le dire au maire Claude Renoult ». « D’une manière générale, il faut arrêter d’opposer développement économique et protection de l’environnement, poursuit Thierry Burlot. L’un ne va pas sans l’autre. »
D’un point de vue politique, l’arrivée de Nicolas Hulot au ministère de l’Ecologie est un bon signe pour le projet de PNR, puisqu’il en serait « un fervent défenseur ». « Il n’empêche qu’il faut être exigeant. Un Parc, ça se mérite », conclut Thierry Burlot. Façon de dire, peut-être, qu’il ne doit pas être un simple aspirateur à financements mais un vrai projet de développement durable.
Bernadette RAMEL
* L’association laissera la place à un syndicat mixte du PNR.
** Ce statut de « ville-porte » est, comme celui de « commune associée », réservé aux voisins du PNR.