Abel Kinié fait le bilan et regarde l’avenir
Abel Kinié a été réélu directeur de l’Institut Universitaire de Technologie (IUT) de Saint-Malo avec Gilles Moisan pour directeur adjoint. Entretien :
Rappelez-nous le score que vous avez réalisé le 28 juin lors de cette élection interne ?
Avec 58.8 %, j’ai été mieux élu en 2017 qu’en 2012 où j’avais obtenu 55 % des voix. C’est la victoire d’un bilan et d’un projet pour l’IUT. La reconnaissance d’un engagement sincère pour les étudiants de l’IUT. Une très belle victoire.
Quelle a été votre satisfaction première pendant ces cinq années de mandat ?
La première satisfaction, c’est d’avoir changé l’ambiance en interne parce que nous sortions de dix ans d’un fonctionnement différent. Diriger un établissement, c’est d’abord accompagner les femmes, les hommes et les étudiants qui sont là, s’assurer que chacun y trouve son compte, avoir une atmosphère apaisée, d’échange et de partage. Le mieux vivre et le mieux travailler ensemble ont progressé, les étudiants se côtoient de plus en plus entre les quatre départements de formation et ça, c’est une grande satisfaction.
Qu’est-ce qui a changé à l’IUT en cinq ans ?
Nous avons créé un espace numérique et entreprise, un équipement à 500 000 € que je suis allé chercher avec le Contrat de Plan Etat-Région (CPER). Il y a eu la création du dispositif d’orientation des jeunes, Malo Sup et les Cordées de la réussite, l’installation de bancs dans le hall de l’IUT et des équipements structurants qui viennent rafraîchir un peu l’établissement.
Parmi les autres nouveautés apportées, il y a le club entreprises, avec lequel le mécénat d’entreprise nous a permis de récolter 300 000 € sur les trois dernières années. Ce n’est pas avec la taxe d’apprentissage que nous avons eu ce montant, ce sont des entreprises telles que Beaumanoir, Roullier, Bessec, les Thermes Marins, Faucher… qui donnent pour équiper l’IUT.
La dotation de l’Etat baisse, le directeur devient un commercial pour aller vendre l’IUT aux entreprises, ça aussi c’est un aspect que j’ai installé. Nous devons, malgré ces baisses de dotations, maintenir les plateformes et les plateaux techniques les plus performants possibles pour faire face aux exigences des entreprises et ne pas perdre en qualité de formation. Les entreprises attendent des jeunes qu’ils soient bien formés, ce mécénat-là y a vraiment contribué.
Y aura-t-il de nouvelles offres de formation ?
L’idée est d’aller demain sur le numérique, la cyberdéfense et la sécurité des entreprises sous forme de licences professionnelles. Nous ne fermons pas la porte à ouvrir de nouvelles licences professionnelles mais plusieurs paramètres entrent en ligne de compte : il faut que cela réponde à des métiers qui sont dans la demande, que cela rentre dans le cadre développement du territoire. Surtout, il faut que ce soit encadré avec des enseignants que nous n’avons pas, donc cela veut dire qu’il faut dégager une marge de manoeuvre dans notre fonctionnement pour pouvoir recruter des enseignants supplémentaires.
Comment se projette l’IUT par rapport au Campus universitaire qui se construit ?
Ce qu’il nous faut maintenant, c’est animer la vie étudiante pour donner envie aux jeunes de rester sur Saint-Malo et donc à l’IUT. Ça veut dire participer à l’aménagement du Campus et c’est celui-ci qui va apporter de la valeur ajoutée demain au niveau de l’enseignement supérieur. On le partage avec le lycée maritime Florence Arthaud, avec l’Ecole Nationale Supérieure Maritime et peutêtre demain avec l’Institut de Formation en Soins Infirmiers. Mon enthousiasme demain, c’est de voir tout cela entrer en cohérence pour vraiment signer l’enseignement supérieur du Pays de Saint-Malo.
À l’IUT, je mets en place la direction interne de la pédagogie avec mon directeur adjoint, Gilles Moisan, pour essayer de fédérer les associations étudiantes et de donner une identité à l’étudiant de l’IUT de SaintMalo pour consolider le vivre ensemble. Un vrai challenge sur les cinq prochaines années pour continuer à grandir avec les autres établissements.