C. Renoult : « Il faut des collèges plus attractifs »
Si le maire de Saint-Malo se félicite de la hausse des écoliers malouins lors de cette rentrée (+ 38), il est bien conscient que la tendance n’est pas la même dans les écoles privées et publiques.
« Je préférerais qu’un équilibre soit maintenu »
« Il y avait une tendance en faveur du privé depuis quelques années. Mais là, on sent une accélération du phénomène… » Claude Renoult évoque des « rapports équilibrés vis à vis des deux enseignements. Mais c’est quand même une question importante. Je préférerais qu’un équilibre soit maintenu ».
Pour le maire, cette accélération du phénomène serait surtout en lien avec les collèges. La fermeture de Surcouf a en effet modifié certaines choses. La municipalité malouine estime que l’Education Nationale a pris certaines décisions qui font qu’aujourd’hui les collèges publics malouins sont liés à certaines écoles publiques, pour garantir à chacun des effectifs équilibrés.
« Je pense que cette décision a incité certains parents, qui ne souhaitent pas voir leurs enfants aller dans certains collèges, à anticiper. Ils ont donc inscrit leurs enfants dans des écoles privées plutôt que publiques, pour être sûr qu’ils pourront choisir le collège qu’ils souhaitent ».
Le maire reconnaît que la tendance actuelle pourrait « désiquilibrer les deux systèmes de formation ».
Claude Renoult fait aussi remarquer qu’un collège public comme Duguay-Trouin fonctionne bien : « Mais c’est aussi parce qu’ils ont les moyens, les équipements, de mettre en place différentes options, que d’autres établissements n’ont pas forcément. Là je me tourne vers le Département pour faire évoluer les choses. Quand on aura donné une meilleure attractivité aux collèges publics, ça se répercutera aussi au niveau des écoles ».
Mais la Ville a peut-être aussi une responsabilité, notamment en ce qui concerne les moyens alloués aux écoles publiques. Le maire reconnaît que « c’est peut-être un mélange de tout ça. Mais, on est en train de mettre le turbo sur les investissements dans les écoles [lire aussi en page Saint-Malo]. Je pense que le privé a bien maintenu son niveau de qualité dans ses établissements, avec des investissements importants, avec un nouveau collège pour Moka par exemple ».