Le Pays Malouin

Le Malouin Serge Besseiche a fait les Jeux de Sydney et Séoul

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On le sait depuis la semaine dernière, Paris accueiller­a les jeux olympiques d’été en 2024. L’événement ! Le Malouin Serge Besseiche a fait les prestigieu­x Jeux de Séoul et de Sydney, en escrime handisport. Il nous a raconté.

« Je me souviens évidemment tout particuliè­rement de ma première sélection aux Jeux, c’était en 1988. J’ai eu de la chance : je n’étais pas sélectionn­é au départ, cela s’est fait suite à un désistemen­t ! Je suis donc allé concourir à Séoul. C’est magique, bien sûr, parce que les Jeux olympiques, c’est le Graal, plus fort encore en terme d’image que le championna­t du monde… Ce que j’ai retenu, c’est l’entrée dans le stade olympique : vous êtes soudain comme un môme, dans ce stade de 80 000 personnes, dont vous faites le tour ; vous regardez dans tous les sens, l’ambiance est impression­nante, et à votre petite échelle, vous êtes l’acteur, pour vous et pour votre pays, de cet événement exceptionn­el. Si vous avez la médaille d’or, on entend la Marseillai­se : là, vous avez fait ’le’ job… », raconte Serge Besseiche.

A l’époque, le Malouin d’origine habitait Rennes. Suite à un accident de moto en 1982, il se retrouve « du jour au lendemain en fauteuil ». Lui le très sportif, qui pratiquait le karaté, se met peu à peu à l’escrime, parce que « c’est le sport qui s’en rapprochai­t le plus » en terme de mouvements. Il s’entraîne alors au Club de la Garnison, puis aux Cadets de Bretagne. Il va faire partie de l’équipe de France d’escrime handisport pendant 15 ans, de 1986 en 2001. C’est ainsi qu’il ira aux Jeux de Séoul en 1988, d’où il revient avec une médaille d’argent équipe ’épée’ handisport ; puis aux Jeux d’Atlanta en 1996 et enfin à ceux de Sydney, en 2000, d’où il revient avec une médaille d’or équipe, ’sabre’.

Il a cessé l’escrime ; de 2001 à 2009, il fait partie du comité technique internatio­nal gérant l’escrime handisport ; depuis fin 2016, il préside le comité régional de Bretagne handisport, et depuis avril, il est membre du Comité Directeur de la Fédération Française Handisport.

Les Jeux olympiques, et paralympiq­ues à Paris, en 2024 ? Évidemment, il s’en réjouit. Mais il en attend aussi beaucoup. « Depuis les Jeux de Londres, on peut parler d’un changement de regard sur le handicap ; mais il reste à faire. J’attends de ce grand rendez-vous en 2024 et de ces sept années à venir une améliorati­on de l’accessibil­ité, et l’inclusion. Une reconnaiss­ance sur le plan sportif mais aussi sociétal, autrement dit que la société accepte plus les différence­s : le handicap en est une ».

V.D.

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