Les couërons, un patrimoine fossilisé
La présence de troncs d’arbres fossilisés, les couërons, en bruyère peut faire penser qu’une forêt la recouvrait autrefois. La légende est notamment accréditée par la découverte d’Eric Delalande, un agriculteur. Il en a fait part à Louis Moreaux, un adjoint au maire très au fait de l’histoire locale.
« Depuis de nombreuses générations, explique l’historien, les agriculteurs du marais noir sont confrontés à la réapparition de ces arbres qui très lentement remontent en surface. Si le terrible raz de marée de 709 a dévasté subitement la contrée, bousculant tout sur son passage, d’autres calamités antérieures avaient déjà affecté les lieux. Les nouveaux outils de prospection permettent aujourd’hui une datation plus affinée sur des périodes qui s’échelonnent loin dans le temps. »
Un bois utilisé autrefois pour la charpente
« Ces couérons (coét) bois et (ron, rann), fragments, mots d’origine celte, sont devenus bien inutiles de nos jours. Par contre, nos aïeux, utilisaient ce bois de récupération à bon escient pour confectionner la charpente de leurs chaumières. Inusable, ce matériau bon marché continue de traverser les âges sans encombre. Leur bon état de conservation est dû à un ensevelissement dans un sol humide, privé d’air et de lumière. Exposé aux intempéries, ce bois se désagrège. Brûlé, sa combustion dégage une odeur pestilentielle. Les cendres s’apparentent plutôt à de la très fine poussière. Par le passé, leur présence dans le soussol a permis d’alimenter des incendies involontaires, difficiles à maîtriser. L’ancien système agraire de l’écobuage a entraîné aussi bon nombre de catastrophes de ce genre. Heureusement, ce procédé est proscrit aujourd’hui. »
Le couëron découvert a été installé au point de départ des circuits de découverte de la commune. Un panneau explicatif y sera prochainement associé afin d’en faire connaître l’origine.
L’assemblée de la SaintMichel aura lieu le dimanche 24 septembre, à partir de midi, sur le tertre du Mont-Dol. Cette année encore, elle fera place au spectacle en mettant à l’affiche Jean Pépié, un humoriste chasseur d’âme soeur. La musique sera aussi à l’honneur avec Toast’n Rock, groupe de variété bien connu dans la région. Un beau programme en perspective, propre à faire plaisir aux spectateurs, d’autant qu’ils pourront aussi se restaurer le midi sous abri avant de se pencher sur la montagne de marchandises que proposera le vide-greniers prévu parallèlement lors de la fête. Laquelle, enfin, permettra de découvrir deux expositions, l’une de photos anciennes sur l’histoire du Mont-Dol, l’autre consacrée au modélisme.