Le Pays Malouin

Le Sémaphore, encore et encore…

Le Sémaphore continue de déchaîner les passions. Il en était encore question avant, pendant, et après le dernier conseil municipal. Morceaux choisis :

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Le collectif contre la tour Le Sémaphore. Dans une lettre envoyée au maire, le collectif revient et s’interroge sur la réunion publique du 24 novembre dernier. « Les nombreux membres de notre collectif présents ce soir-là n’ont pas été surpris car ils s’attendaien­t à ce que cette réunion n’ait rien d’un débat ouvert. Il s’est confirmé qu’il s’agissait uniquement de tenir l’engagement d’informer la population pour que votre projet soit compris du plus grand nombre, et non d’ouvrir un vrai dialogue. S’il était possible de poser des questions, il n’était pas possible d’intervenir à nouveau après les réponses : ne parlons donc pas d’échange ».

Serge Besseiche. L’élu de la minorité de droite s’est démarqué du reste de son groupe, lors du dernier conseil municipal. Contrairem­ent aux anciens colistiers élus de l’équipe Couanau, il a voté contre le lancement de la « procédure de déclaratio­n de projet ». Entre autres parce que « pour un projet de cette importance volumétriq­ue à cet emplacemen­t, on ne peut que regretter le manque d’informatio­ns et de concertati­on préalables, d’étude d’impact (ombre portée, vent, voisinage, vues directes…), et de vues 3D pour l’insertion ».

Pierre Site. L’élu socialiste, de la minorité, a rappelé que ce projet lui plaisait. « J’y suis favorable, je l’ai toujours dit ». Mais, précise-t-il encore : « J’ai toujours dit aussi que ce projet très innovant avait été mal amené. Le Sémaphore aurait dû susciter l’adhésion, au lieu de cela, il suscite la défiance. Cette façon de faire a rebuté les gens ». Et de rappeler : « Dans d’autres villes, d’autres tours décriées au départ, sont finalement devenues des symboles ». Il s’est finalement abstenu lors du vote, au même titre que Benjamin Grancher (PS/ absent) et Michèle Le Tallec (Europe Ecologie).

Michèle Le Tallec. « Si une consultati­on avait eu lieu bien en amont, on aurait évité toute cette agitation », estime l’élue écologiste qui s’est abstenue sur ce vote et qui craint que la gestion du Sémaphore « ne fasse de l’ombre aux projets futurs comme celui de Lorette… Il faudra peut-être communique­r plus tôt et mieux expliquer les choses ».

Patrick Charpy. L’adjoint à l’urbanisme promet « une enquête publique la plus ouverte et la plus transparen­te possible ». Même si le projet final ne devrait pas trop s’éloigner du projet initial, Patrick Charpy entend « écouter et tirer des enseigneme­nts de cette enquête publique ».

Marie-Christine Le Hérissé. Au nom de la minorité de droite qui a voté « pour », l’ancienne adjointe à l’urbanisme de René Couanau a vanté « la qualité de ce projet ». Elle invite néanmoins le maire « à respecter les inquiétude­s bien réelles et à entendre le voisinage ». Son colistier Patrick Lefebvre souhaite lui aussi « une concertati­on la plus ouverte possible ».

Christine Hervé. L’ex-socialiste, aujourd’hui membre du comité malouin de la République En Marche, a souligné « un projet novateur et moderne ». « Il faut savoir oser », a-t-elle insisté.

Florian Bigaud et Arnaud Joubert. Les deux ex-conseiller­s municipaux de l’ancien maire René Couanau, aujourd’hui porte-paroles de l’associatio­n Saint-Malo 2.0, ont, comme à leur habitude quand il s’agit du Sémaphore, réagi au lendemain du dernier conseil municipal. « Jeudi soir, le conseil municipal de Saint-Malo s’est prononcé avec seulement deux votes contre (Besseiche et Perrin, absent) et 3 abstention­s sur 42 présents en faveur de l’engagement d’une procédure de déclaratio­n de projet pour le sémaphore. Cette procédure, si elle aboutit, entraînera la modificati­on du PLU et, par conséquent, ouvrira les portes pour le dépôt de permis de construire permettant la constructi­on de la tour ».

Claude Renoult. Le maire l’a redit, fermement : « Nous avons été élus pour réaliser un programme. Les décisions se prennent dans cette enceinte. C’est ma conception de la démocratie ». Quant à organiser une consultati­on populaire… « Et qui vote ? Tous les Malouins ? Seulement les habitants du quartier de la gare ? Et les résidents secondaire­s ?… » interroge le maire. Et pour finir sur les détracteur­s du Sémaphore, « certains s’expriment aussi en pensant aux Municipale­s de 2020 », selon Claude Renoult, quand d’autres qui ne sont pas forcément de Saint-Malo crachent leur venin « sur les réseaux sociaux ».

Sa. S

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