Le Département répond
L’article « Le cassetête d’une assistante maternelle » paru dans notre édition du jeudi 30 novembre faisait état des interrogations de la Pleurtuisienne Emmanuelle Rost quant au refus du Département de lui accorder l’agrément pour garder un 3e enfant.
Assistante maternelle, Emmanuelle Rost a actuellement un agrément pour accueillir 2 enfants et sa propre famille se compose de 5 enfants au total, âgés de 11 à 18 ans. Pour cette raison, elle ne comprend pas que sa demande d’un 3e agrément lui soit refusée par le Département, au motif du nombre d’enfants présents au domicile. Emmanuelle Rost met notamment en avant le texte de la demande d’agrément d’assistant maternel (document Cerfa) qui stipule :
« Le nombre d’enfants que vous pouvez demander d’accueillir simultanément ne peut pas dépasser quatre y compris votre ou vos enfant(s) de moins de 3 ans présents à votre domicile sans préjudice du nombre de contrats de travail. Des dérogations peuvent être accordées par le Président du Conseil Départemental dans la limite de 6 enfants de moins de dix-huit ans au total (non compris les enfants de l’assistant(e) maternel (le) entre 3 et 18 ans), sauf en cas d’exercice en maisons d’assistantes maternelles. »
« Garantir une qualité d’accueil »
Muriel Condolf-Ferec, conseillère départementale déléguée à la petite enfance et à la protection maternelle et infantile (PMI) a répondu sur les raisons de ce refus :
« Nous nous appuyons, dit Muriel Condolf-Ferec, sur la réponse du ministère des Affaires sociales du 1er août 2013 qui stipule que 6 enfants maximum peuvent être présents au domicile de l’assistante maternelle et sur la décision du Tribunal Administratif de Pau du 3 mars 2015. » Elle ajoute : « Nous comprenons que cette situation est compliquée, surtout dans le cas d’une famille recomposée, mais notre rôle est de nous assurer de la disponibilité de la professionnelle. Nous savons par exemple que la fin de la journée est un moment délicat avec le retour des enfants. Notre responsabilité est de garantir une qualité d’accueil, d’éveil et de sécurité. Il n’y a aucune remise en cause de ses compétences professionnelles. Mais nous sommes de plus en plus confrontés aussi à des assistantes maternelles épuisées, moralement et physiquement. »