Un anniversaire fêté de la meilleure des manières

Pour fêter ses dix ans, le Lotus Boxing Gym de Saint-Malo a organisé un gala de boxe thaïlandaise, samedi dernier à la Salle Duguay-Trouin.

Poussés par une salle Duguay Trouin remplie, les boxeurs ont offert des combats spectaculaires pour fêter les dix ans du Lotus Boxing Gym. Les 600 spectateurs venus assister au show n’ont pas été déçus. Pendant toute la soirée, l’association SaintMalo Rock City et le speaker Daniel Cauchois ont assuré l’ambiance, tout comme les combattants sur le ring qui ont livré de belles batailles.

Des combats de qualité

En début de soirée, la jeune Malvina Colas a été la première athlète malouine à monter sur le ring. Après un combat très disputé, elle a malheureusement perdu face à Karine Lombard en moins de 54 kg.

Chez les hommes en catégorie amateur, trois boxeurs locaux combattaient devant le public malouin. Petite frustration d’abord pour Mickaël Lambert qui a été contraint de déclarer forfait dans la 2e reprise après s’être bloqué la clavicule sur un choc. Erwan Le Bras a quant à lui perdu contre le boxeur du Skarbowsky Gym Hamza Moundo Barbouz à la décision des juges après un combat assez équilibré.

Enfin, Florian Vallée s’est imposé contre Nicolas Coterin après interruption du combat par l’arbitre. Victime d’un coup de genou reçu en plein milieu du visage dans la deuxième reprise, l’adversaire du Malouin s’est mis à saigner du nez, forçant l’arbitre à stopper le combat et à déclarer le boxeur du Lotus vainqueur.

Plus tard dans la soirée, le jeune Jordan Moulinet affrontait Aston Ndudi en match semi-professionnel dans la catégorie des moins de 67 kg.

Deux ans après leur dernière confrontation, le Malouin avait à coeur de prendre sa revanche sur le Parisien. Sur le ring, malgré les encouragements du public, « Muaylinet » a été mis en grande difficulté face à un adversaire beaucoup plus agressif. Plus explosif dans ses offensives, le Parisien a déséquilibré à plusieurs reprises le Malouin qui a été petit à petit marqué sur le corps par les coups de pieds infligés par Aston Ndudi.

Malgré une belle débauche d’énergie à la fin du combat, le boxeur malouin n’a pas réussi à inverser la tendance et le boxeur du Skarbowsky Gym a logiquement remporté le combat au terme des quatre reprises à la décision des juges.

« Jordan a développé une super boxe, ce n’était pas n’importe qui en face. Il a été dominé, on a senti qu’il manquait de technique, mais il a compensé par ce qu’il savait faire. Il est jeune, en face il y avait un sacré coach et une belle école avec plus de moyens que nous », analysait le président du Lotus Jakez Roger après la rencontre.

Enfin, pour clore la soirée de la plus belle des manières, l’expérimenté Thierry Berichel, du haut de ses 34 ans, affrontait le jeune loup Steven Pinchard pour le combat vedette de la soirée. Issu du Gym vannetais de l’AS Cobra, Thierry Berichel avait décidé de revêtir les couleurs du Lotus Boxing Gym pour fêter les dix ans du club.

Sur le ring, les deux boxeurs professionnels se sont livrés un duel très technique avec de nombreuses projections. A ce jeu-là, c’est le jeune Normand qui s’en sortait le mieux, propulsant au tapis à de multiples reprises le Vannetais.

« Evite les cordes, nom de dieu », réagissait Daniel Couchais, le speaker de la soirée, agacé par les retournements successifs subis par le boxeur de 34 ans. A ce moment-là, on pensait que Steven Pinchard dominait les débats et allait l’emporter. C’était sous-estimer les ressources du Morbihanais et contre toute attente, sur un crochet décisif dans la 4e reprise, Thierry Berichel assommait son adversaire du soir pour remporter le combat par KO. Une fin de soirée en apothéose pour la première édition du Diamond Trophy.

« Je suis bien content parce que la salle était remplie, ce qui est important dans une soirée. Sam [Le Douarin] se bouge vraiment bien pour le Muay Thaï en Bretagne. Les combats ont été de qualité et les spectateurs étaient très chaleureux », a déclaré le triple champion européen de muay thaï Jean-Charles Skarbowsky après le gala.

De notre correspondant sportif Vivien DUVAL