Le Pays Malouin

Pourquoi sa machine « révolution­naire » intéresse le monde entier ?

- Thomas SAVALLE

Jean-Michel Beaudouin a créé une machine qui neutralise les odeurs et permet de dépolluer des sites fermés. De nombreuses personnes commencent à s’intéresser à sa technologi­e « révolution­naire. »

Avec Aleph, fini les mauvaises odeurs. Cette machine pourrait bien révolution­ner le monde à en croire son inventeur, Jean-Michel Beaudouin. Les demandes affluent pour obtenir sa technologi­e. « J’ai été contacté par la mairie de Londres pour ses métros, La Chine pour ses TGV, l’Arabie Saoudite pour un grand centre commercial », explique-t-il.

« Supprimer les gaz »

Ce Malouin, qui vit en Suisse, travaille depuis 25 ans sur cette technologi­e qui « supprime les gaz. » Comment ça marche ? « Je concentre l’énergie de la lumière dans le temps avec des impulsions ultras brèves », résume l’entreprene­ur. Attention, on s’approche de la science-fiction car elle peut « reproduire ce que fait la nature mais en accéléré. »

Aleph fonctionne comme le soleil sur les polluants dans l’air « qui ont tendance à désorganis­er la matière et la réorganise­r de manière plus positive. »

La fin des odeurs

Nicolas Lhôtellier dirige la Boyauderie Roland, l’une des dernières en France, à Saint-Senier-sous-Avranches. Un collectif de riverains s’opposait à l’installati­on d’une nouvelle usine à cause des mauvaises odeurs des boyaux. « C’est JeanFranci­s Richeux, le maire de Saint-Père, qui m’a conseillé de rencontrer Jean-Michel Beaudouin. On a fait un premier test dans l’usine. » Bluffé, les odeurs ont disparu. L’entreprene­ur du Sud-Manche a décidé d’installer cette technologi­e dans sa future usine à Saint-James.

La station spatiale internatio­nale

Le Centre national d’études spatiales (Cnes) s’y intéresse aussi. « Je leur ai présenté cette technologi­e », explique

Thierry Varlet, directeur général de Innovons à 360°, entreprise basée à Vannes associée à un projet du Cnes. « Je fais partie d’une équipe qui prépare les futures installati­ons spatiales dans les 20 à 30 ans à venir. On avait un problème d’odeur dans la station spatiale internatio­nale. On a commandé une machine dont nous connaisson­s les prouesses. Elle ne fait pas que traiter les odeurs. C’est super intéressan­t pour supprimer les particules fines et d’autres applicatio­ns dans le spatial. »

Une rupture technologi­que

Marc Danjon, ingénieur généralist­e, est aussi convaincu. « Des ruptures technologi­ques comme ça, je n’en ai encore jamais vu. C’est aussi important que le transistor ou le micro-processeur. La nature se dépollue d’elle même, mais pas assez vite. Le miracle, c’est de l’avoir mis en boîte dans 20 centimètre­s », explique celui qui a monté sa société A6-12 spécialeme­nt pour promouvoir Aleph. « On pourrait régler les problèmes des algues vertes en Bretagne. Il suffirait de les placer sous une bâche. » Certains vont jusqu’à parler du prix Nobel.

Reste que cette technologi­que a encore du mal à percer. « Tout le monde veut bien tester mais les pollueurs ne sont pas encore prêts à dépolluer. »

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Nicolas Lhôtellier dirige la Bayauderie Roland, Jean-Michel Beaudouin, le créateur d’Aleph, Laurent Paulic, directeur du fonds de dotation Aleph.

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