La laiterie Malo dément faire l’objet de sanctions
La laiterie Malo a démenti faire l’objet de sanctions dans le cadre de la loi Egalim. Pour autant, les agriculteurs en colère avaient prévu, mercredi, de se rendre sur place et de lui demander d’éclaircir la situation.
u coeur des revendications actuelles, la loi Egalim 2 devait permettre une meilleure rémunération des agriculteurs, en respectant leur prix de revient. Mais « le compte n’y est pas », selon la FDSEA et les Jeunes Agriculteurs.
Aussi, vendredi 26 janvier, le Premier ministre Gabriel Attal a annoncé davantage
Ade contrôles. Il a aussi déclaré que le gouvernement allait prononcer « trois sanctions très lourdes » à l’encontre d’entreprises ne respectant pas les dispositions des deux lois Egalim. Il n’a pas dévoilé le nom des industriels en question.
« Rumeur sans fondements »
Dans la foulée, cependant, BFM TV a affirmé que l’une d’entre elles était la laiterie Malo, propriété du groupe Sill. Celle-ci n’a pas tardé à démentir ce qu’elle qualifie de « rumeur », dont elle «a pris connaissance avec stupéfaction ».
« N’ayant jamais été informée d’un tel projet de sanctions, la direction considère cette rumeur sans fondements et regrette fortement que cette fausse information, très préjudiciable à l’excellente réputation de notre laiterie familiale et historique, à ses salariés, à ses producteurs partenaires, ait pu faire l’objet d’une telle diffusion », a-t-elle déclaré dans un communiqué de presse.
La laiterie Malo explique que « dès la promulgation de la loi Egalim, une formule de prix, intégrant notamment les coûts de production du lait, conformément à la loi, a été mise en place entre les organisations de producteurs et la Laiterie ».
« Cette formule fait l’objet d’un rendez-vous mensuel entre les producteurs et la Laiterie dans un esprit d’échange constant et dans l’objectif d’obtenir un prix plus juste pour les producteurs. »
Pas le prix le plus bas actuellement
À l’heure actuelle, nous indiquent des éleveurs laitiers, le prix « de base » pratiqué par la laiterie Malo est de 425 euros pour 1 000 litres de lait. Par rapport à d’autres industriels ou coopératives, ce n’est pas le plus haut, ni le plus bas. Cependant, rappelle une éleveuse, « il y a un an, on était à 460 et les charges ont augmenté depuis ».
Mercredi (soit après le bouclage de cette édition du Pays Malouin), FDSEA et Jeunes agriculteurs devaient aller demander des comptes à l’industriel malouin. Sans porter d’accusations, mais pour demander de la transparence et « éclaircir les choses » sur cette affaire de sanctions. « Il a tout bénéfice à nous recevoir ; s’il y a erreur manifeste, il pourra le démontrer », estime Yannick Frain, représentant FDSEA de PleineFougères et Dol.