Le Pays Malouin

« Nous avons été contactés par des architecte­s et des investisse­urs »

Marie-France Ferret, maire, est préoccupée par le devenir du moulin même si elle rappelle que le site n’est pas propriété de sa commune de St-Jouan. Interview.

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➜ La commune de Saint-Jouan-des-Guérets peut-elle aider à sauver le moulin de Quinard ?

La commune de Saint-Jouandes-Guérets n’est pas propriétai­re du moulin de Quinard mais je n’imagine pas ne pas participer, avec toutes les parties concernées, à la recherche de solutions financière­s et de modalités techniques et règlementa­ires pour la préservati­on du site. Ce moulin est, pour notre commune, un enjeu majeur d’identité et de patrimoine.

➜ Savez-vous comment vos administré­s réagissent à ce sinistre ?

J’ai entendu mais aussi vu sur les réseaux sociaux, de nombreuses réactions d’émotion et de tristesse à la suite du sinistre qu’a connu le moulin le 27 février dernier. On nous demande ce que peut faire la commune de Saint-Jouan-desGuérets mais nous n’avons ni l’autorité ni la responsabi­lité pour résoudre le problème.

➜ Vous avez cependant pris un arrêté de péril pour cet édifice ?

Effectivem­ent. Un dossier est ouvert sur mon bureau, nos services suivent de près cette affaire, ne serait-ce que pour des raisons de sécurité. Nous avons pris un arrêté de péril en juin 2023. J’avais saisi un architecte compétent. Son diagnostic nous a confirmé le très mauvais état des bâtiments et nous avons ainsi appris leur extrême fragilité. Nous sommes en alerte depuis plus d’un an sur la dangerosit­é et la question patrimonia­le du site. Nous travaillon­s

Marie-France Ferret, maire de Saint-Jouan-des-Guérets. en étroite collaborat­ion avec les services de l’Etat et de la sous-préfecture, sensibles à ce sujet.

➜ Pensez-vous qu’il sera possible de restaurer ce moulin ?

Depuis cet accident, nous avons été contactés par des architecte­s et des investisse­urs mais ils ne connaissen­t pas forcément bien le dossier, très complexe, en raison de la réglementa­tion liée au domaine maritime et à la protection de l’environnem­ent. C’est un vrai système de poupées russes. Donner l’ensemble des informatio­ns sur le site aux interlocut­eurs potentiels sera nécessaire.

Aujourd’hui, il faut éviter l’effondreme­nt définitif du moulin mais on ne pourra pas faire n’importe quoi. S’il avait été situé dans un environnem­ent plus simple, il est probable qu’il aurait déjà été restauré et trouvé une nouvelle destinatio­n. D’autre part, personne n’a idée du budget nécessaire pour sauver cet édifice.

 ?? Photo d’archives. DR ?? François Lang devant le moulin de Quinard dont on aperçoit à gauche, la partie abîmée.
Le moulin de Quinard, ici, vue de la route de Saint-Suliac, est désormais éventré.
Photo d’archives. DR François Lang devant le moulin de Quinard dont on aperçoit à gauche, la partie abîmée. Le moulin de Quinard, ici, vue de la route de Saint-Suliac, est désormais éventré.

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